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Les hospitalisations pour infarctus ont chuté pendant le confinement

Les patients souffrant d'infarctus du myocarde ont tardé à consulter durant la période de semi-confinement. [Keystone - Gaetan Bally]
Les admissions aux urgences pour crises cardiaques ont chuté durant la pandémie / Le 12h30 / 1 min. / le 26 septembre 2020
Durant le confinement, les admissions aux urgences pour crises cardiaques ont chuté à travers l'Europe et les Etats-Unis, selon une étude publiée dans la revue The Lancet. La tendance est la même en Suisse, où les hôpitaux anticipent une deuxième vague.

Interrogés par la RTS, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont formels: même dans les cas les plus graves, les patients souffrant d'infarctus ont tardé à consulter durant la période de semi-confinement.

"Il y a eu une baisse des prises en charge de patients avec un problème d'artère coronaire", confirme le professeur Marco Roffi, responsable de l'unité de cardiologie aux HUG. "Et le délai entre le début des symptômes et la prise de contact avec le personnel médical était augmenté", précise-t-il.

Pas de surcharge en cardiologie

En cause, la réticence des patients à pousser la porte de l'hôpital par crainte d'être infectés ou de surcharger le personnel.

Les services de cardiologie n'ont pourtant jamais été saturés, même au plus fort de l'épidémie. "C'est surtout important pour la nouvelle phase à venir: tout le monde doit être rassuré. Les hôpitaux en Suisse sont en mesure d'assumer les pathologies classiques, en plus de l'urgence Covid", souligne Marco Roffi.

Message important à la veille d'une possible nouvelle vague de Covid-19, les patients sont donc invités à se rendre aux urgences dès les premiers symptômes.

Sophie Iselin/kkub

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Moins de stress et de pollution pendant le confinement

Les auteurs de l'étude sur les crises cardiaques pendant le confinement, publiée dans la revue The Lancet, avancent également l'hypothèse que la baisse des hospitalisations "pourrait aussi refléter une vraie réduction du nombre d'infarctus du myocarde" dans les premières semaines du confinement, "possiblement liée à la réduction de facteurs déclenchants" connus comme la pollution de l'air, l'activité physique et le stress professionnel.

D'autres études menées notamment aux Etats-Unis, en Italie et en Espagne font aussi état de réductions allant de 20% à plus de 50% des hospitalisations pour crise cardiaque, entre la période de mars-avril 2020 et la période précédant la crise sanitaire.