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Révolte/Champ-Dollon: personnel en cause?

La mutinerie aurait-elle été initiée par des membres du personnel?
La mutinerie aurait-elle été initiée par des membres du personnel?
Les gardiens de Champ-Dollon auraient organisé eux-mêmes la désobéissance des détenus, la semaine dernière. Cette affirmation d'un ancien prisonnier a servi au procureur général Daniel Zapelli pour ouvrir une information judiciaire.

Selon les informations de la Radio suisse romande, la mèche a
été vendue il y a quelques jours par un détenu. Celui-ci avait été
extrait du centre pénitencier pour être entendu dans le cadre de
l'affaire pour laquelle il était incarcéré.

Lors de son interrogatoire, il aurait déclaré au juge que la
mutinerie avait été orchestrée par des membres de l'administration
pénitentiaire dans le but de faire passer leurs propres
revendications.

Détails troublants

Les détails qu'ils donnent sont assez troublants pour que le
Procureur général Daniel Zappelli, mis au courant, décide d'ouvrir
une information judiciaire.



Celle-ci a été confiée au juge Graber, soit le même magistrat qui
avait déjà entendu le détenu. L'enquête devra déterminer si oui ou
non une partie du personnel ou de la direction a couvert ces
évènements, voire si elle les a organisés.



Mais pour l'heure, il ne s'agit que d'une accusation qui écoeure
le conseiller d'Etat socialiste Laurent Moutinot. Le patron du
Département des institutions a d'ores et déjà apporté un soutien
très officiel aux fonctionnaires de Champ-Dollon.



B.Stämpfli/rsr/swisstxt

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Rappel des faits

Environ 200 détenus de Champ-Dollon, se plaignant des lenteurs de la justice, avaient refusé le 27 août dernier de réintégrer leur cellule.

La situation s'était normalisée après un ultimatum de la direction pour que les prisonniers regagnent leur cellule, faut de quoi les forces de l'ordre, massées autour de l'établissement pénitentiaire, intervenaient.

Depuis plusieurs années, la prison est confrontée à un problème de surpeuplement. L'établissement, prévu pour 270 détenus, en compte souvent près de 500.

En mai 2006, Champ-Dollon avait déjà été le théâtre de deux jours de troubles. Pour protester contre les conditions de détention, plus d'une centaine de prisonniers avaient refusé de réintégrer leur cellule.

Les gardiens avaient demandé eux en 2004 des solutions d'urgence afin d'améliorer leurs conditions de travail, péjorées par le nombre trop élevé de détenus.