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Les partis bourgeois défendent les déductions fiscales pour enfants

Votations fédérales: les partisans d'une augmentation des déductions fiscales liées aux enfants partent en campagne.
Votations fédérales: les partisans d'une augmentation des déductions fiscales liées aux enfants partent en campagne. / 19h30 / 2 min. / le 12 août 2020
Les partis bourgeois ont présenté mercredi leurs arguments en faveur des nouvelles déductions fiscales pour enfants, soumises à votation le 27 septembre. Mais ce projet, attaqué par la gauche en référendum, divise pourtant la droite.

L'objectif est de mieux concilier vie professionnelle et familiale. Mais certains membres du PLR et des Vert'libéraux ont déjà émis des réserves face à ces déductions fiscales, qu'ils jugent trop généreuses - elles priveraient la Confédération de 370 millions de francs de recettes fiscales par année - et pas suffisamment ciblées.

Le conseiller fédéral en charge des Finances, Ueli Maurer, ne soutient d'ailleurs le projet que du bout des lèvres, plus par obligation que par conviction.

>> Les explications de Rouven Gueissaz dans le 12h45 :

Politique familale: un comité interpartis soutient l'augmentation de la déduction fiscale des frais de garde pour les familles
Politique familale: un comité interpartis soutient l'augmentation de la déduction fiscale des frais de garde pour les familles / 12h45 / 2 min. / le 12 août 2020

Regarder l'ensemble du tableau

Mais pour les partisans, des parlementaires de droite et du centre qui militent pour alléger le fardeau des familles, il faut voir l'ensemble du tableau. "Si vous prenez une situation très simple et des parents qui décident de réduire leur activité professionnelle pour s'occuper de leurs enfants, c'est aussi une diminution des recettes fiscales", relève la conseillère aux Etats PLR fribourgeoise Joanna Gapany dans le 12h30.

"Donc avec ce projet", poursuit-elle, on espère encourager davantage chacune et chacun à rester sur le marché du travail, ce dont on a bien besoin, et aussi à augmenter les recettes fiscales qui sont liées à leur activité professionnelle".

Soutien de l'USAM

Dans ce combat, UDC, PLR et PDC sont épaulés par l'Union suisse des Arts et métiers (USAM), pour qui les impôts dissuadent le deuxième parent - souvent la femme - de travailler.

Mais ces déductions ne profiteront pas à toutes les familles, et c'est l'argument de la gauche. Elles ne toucheront que 60% d'entre elles et pas les plus pauvres, qui ne paient déjà pas l'impôt fédéral direct (IFD).

Penser une fois à la classe moyenne

Pour le conseiller national PDC zurichois Philipp Kutter, c'est cependant totalement justifié. "Pour les familles les plus pauvres, on a des instruments différents - par exemple des déductions sur les primes maladie", fait-il remarquer. "J'ai l'impression que l'on pense toujours aux familles qui ont un peu moins, mais on devrait aussi penser une fois aux familles de la classe moyenne qui paient tout elles-mêmes".

Le projet, s'il est accepté, permettra aux parents de déduire de l'impôt fédéral direct jusqu'à 25'000 francs pour les frais de garderie et jusqu'à 10'000 francs pour l'entretien général de leur enfant.

Etienne Kocher/oang

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