Publié

Le Conseil fédéral défend un congé paternité dont tout le monde profitera

Alors que le Conseil fédéral lance la campagne en faveur du congé paternité, les opposants critiquent le coût du projet
Alors que le Conseil fédéral lance la campagne en faveur du congé paternité, les opposants critiquent le coût du projet / 19h30 / 2 min. / le 10 août 2020
Alain Berset a défendu lundi à Berne le congé paternité de deux semaines soumis à votation le 27 septembre. Il estime, avec le directeur des assurances sociales Stéphane Rossini, qu'il permettra au père de s'impliquer davantage dans la famille.

Une naissance est un événement important qui change durablement la vie d'un couple, a défendu le conseiller fédéral au nom du gouvernement. Le congé actuel d'un ou deux jours ne correspond plus à la réalité actuelle. Un congé plus long permettra au néo-papa de s'engager dans le nouveau quotidien et de décharger la mère. Toute la famille en profite, estime le Conseil fédéral.

Financement par les APG

Le texte soumis au vote le 27 septembre prévoit d'accorder aux pères un congé de deux semaines financé par les allocations pour perte de gains. Il devrait être pris dans les six mois suivant la naissance, pas forcément en bloc. Le montant maximal s'élève à 2744 francs. Les employeurs ont l'interdiction d'écourter les vacances des pères, rappelle le gouvernement.

Selon lui, la charge financière est supportable. Elle serait de 230 millions de francs par an et nécessiterait un relèvement de 0,05 point des cotisations sociales concernées. Cela représente une augmentation de 50 centimes pour 1000 francs de salaire, dont la moitié est supportée par l'employeur.

Tous derrière le gouvernement sauf l'UDC

Tous les grands partis soutiennent un congé de deux semaines (dix jours ouvrables), à l'exception de l'UDC. Selon eux, il s'agit d'un pas dans la bonne direction. Pour les opposants au texte, le congé est trop cher et abusif. Chacun gagnera moins pour offrir des vacances à quelques rares pères, argumentent-ils.

ats/oang

Publié

Entrée en vigueur prévue au 1er janvier 2021

Le texte, adopté en septembre 2019 par le Parlement, est un contre-projet indirect à l'initiative "Pour un congé de paternité raisonnable - en faveur de toute la famille" qui demandait l'introduction d'un congé de quatre semaines. Celle-ci a été retirée sous condition. Si le contre-projet est adopté par le peuple, il entrera en vigueur.

"Nous allons tout faire pour que ce congé entre en vigueur au 1er janvier 2021", a précisé Alain Berset en ajoutant que sans référendum, le congé serait déjà en place. Si le peuple rejette le congé de deux semaines, il devra se prononcer sur un congé de quatre semaines.