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Cri d'alarme des vignerons romands en grande difficulté

Le secteur viticole a beaucoup souffert de la crise du coronavirus, les viticulteurs demande de l'aide à Berne.
Le secteur viticole a beaucoup souffert de la crise du coronavirus, les viticulteurs demande de l'aide à Berne. / 19h30 / 2 min. / le 20 juillet 2020
La crise sanitaire a aggravé la situation des vignerons, dont le secteur était déjà confronté à des difficultés. Le mouvement "Raisins de la colère" juge les mesures de soutien prises par la Confédération insuffisantes et lance un cri d'alarme.

Un vent de panique souffle sur les vignes romandes. "On a des caves qui écrivent aux vignerons pour leur dire qu'ils ne prendront pas leur récolte", explique dans le 19h30 Alexandre Fischer, qui a lancé à la fin 2019 le mouvement Raisins de la colère. "C’est grave, pour un vigneron qui ne fait que de la vigne, il n'a pas son salaire en fin d’année".

Le mouvement craint des faillites. Appelé à l’aide par la Fédération Suisse des Vignerons, la Confédération a mis en place quelques mesures timides. "Il y a une campagne qui incite les restaurateurs à acheter du vin suisse. S’ils achètent pour 1000 francs de vin suisse, ils touchent un bon de 200 francs qui leur permet de racheter du vin suisse", explique Frédéric Borloz, président de la Fédération suisse des vignerons. "C’est un coup de pouce important mais ça ne suffira certainement pas!"

"Limiter les importations"

Les producteurs locaux luttent depuis des années contre la chute de la consommation des vins suisses, qui souffrent de la concurrence des vins étrangers, moins chers. Et la crise sanitaire, avec l'annulation des festivals et autres manifestations, ainsi que la baisse de fréquentation des restaurants, n'a fait qu'aggraver les choses.

Car les charges fixes, elles, restent. "On demande une mesure qui touche directement la production, pour la trésorerie. Sinon des vignes ne seront bientôt plus cultivées", alerte François Montet, président Fédération Vaudoise Vignerons.

Parmi les mesures supplémentaires demandées figure également une limitation des importations de vins étrangers. Mais celle-ci risque de prendre plusieurs années, un délai jugé trop lent par la profession.

Pascale Defrance/jop

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