L'UDC suisse se concentre sur son initiative de limitation et d'autres référendums, explique le président de la section zurichoise de l'UDC Benjamin Fischer. En principe, ce serait aux fédérations des employés et employeurs, notamment des arts et métiers, de défendre leurs membres. "Mais puisqu'elles ne font rien, c'est à nous d'aller au charbon", ajoute-t-il.
Une invitation à licencier
Cette nouvelle prestation sociale n'est rien d'autre qu'une invitation à licencier les travailleurs âgés, estime le jeune député. Il la qualifie d'arnaque. "On ignore tout des coûts qu'elle va entraîner et du nombre réel de chômeurs qui vont la demander", poursuit-il. Après la crise du Covid-19, c'est une "Black Box" complète.
Il n'y a pas que les travailleurs âgés qui sont exclus du marché du travail, précise encore Benjamin Fischer. Les jeunes Suisses sont aussi confrontés à la concurrence de la main-d'oeuvre européenne. L'UDC a dans ce contexte lancé son initiative "Pour une immigration modérée" (dite "initiative de limitation") sur laquelle le peuple se prononcera le 27 septembre.
Pour le conseiller national Mike Egger (SG), cette nouvelle prestation n'est pas une aide pour les travailleurs âgés, mais bien plus un moyen de torpiller l'initiative de l'UDC. Le projet bricolé dans la hâte n'est rien d'autre qu'un achat de votes auprès de la génération avant la retraite pour qu'elle refuse le texte sur l'immigration, a renchéri Jean-Luc Addor (VS).
Signatures jusqu'au 8 octobre
Le comité référendaire a jusqu'au 8 octobre pour réunir les 50'000 signatures. Outre Benjamin Fischer, il est présidé par les conseillers nationaux Manuel Strupler (TG), Jean-Luc Addor (VS), Mike Egger (SG), Monika Rüegger (OW) et le conseiller aux Etats Jakob Stark (TG).
ats/oang
Projet élaboré avec les partenaires sociaux
Le projet adopté début juin par le Parlement prévoit une aide pour les chômeurs âgés en fin de droit. Il devrait coûter 150 millions de francs par an.
Environ 3400 personnes devraient en bénéficier. Les ménages de plus d'une personne devraient obtenir une rente-pont de 65'643 francs par an au maximum.
Pour les personnes seules, cette aide sera de 43'762 francs. Elle est strictement soumise à condition.
Au Parlement, l'UDC a été la seule formation à s'opposer à cette nouvelle assurance sociale.
La rente-pont fait partie d'un paquet de mesures que le Conseil fédéral a élaboré avec les partenaires sociaux pour favoriser la main-d'oeuvre indigène et répondre à l'initiative UDC contre la libre circulation.