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Feu vert à une procédure pénale visant la société zougoise Crypto

Le Conseil fédéral autorise le MPC à mener un procédure pénale contre la société Crypto. [Keystone - Alexandra Wey]
Feu vert à une procédure pénale visant la société Crypto / Le Journal horaire / 30 sec. / le 24 juin 2020
Le Ministère public de la Confédération (MPC) peut lancer une procédure pénale visant Crypto AG. Cette société zougoise a espionné pendant des années plus d'une centaine de pays pour le compte des services secrets américains et allemands.

Le Conseil fédéral a autorisé vendredi le MPC à mener un procédure pénale, indique mercredi matin une émission sur les ondes de SRF. La procédure ne concerne cependant pas les activités d'espionnage, mais plutôt d'éventuelles informations fausses ou incomplètes fournies par Crypto lors des demandes d'exportation. Le MPC a confirmé ces informations.

Début mars, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a déposé plainte pour des manipulations dans la vente de dispositifs de cryptage. La plainte pénale a été déposée contre inconnu.

>> Lire : Le Seco a déposé une plainte pénale dans l'affaire de la société Crypto

L'affaire Crypo a débuté en février dernier. La CIA et les services du renseignement allemand (BND) auraient, durant des dizaines d'années, intercepté des milliers de documents via les appareils de chiffrement de l'entreprise Crypto.

Grâce à des appareils truqués, la CIA et le BND ont écouté les conversations de plus de 100 Etats étrangers, en particulier dans le monde musulman et en Amérique latine.

>> Lire : Le Conseil fédéral ouvre une enquête pour espionnage sur l'entreprise Crypto

Dans les années 1970

Les deux services de renseignement ont acheté l'entreprise zougoise à parts égales en 1970, en passant par une fondation du Liechtenstein. Le BND a quitté l'opération en 1993. Mais les Etats-Unis ont prolongé les écoutes jusqu'en 2018 au moins, selon des recherches conjointes de l'émission de la SRF Rundschau, de ZDF et du Washington Post.

La Délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales dirige une enquête lancée par le Conseil fédéral et confiée à l'ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer.

ats/lan

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