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Patrons proches de la Confédération moins bien payés l'an dernier

Le PDG sortant des CFF, Andreas Meyer (à gauche), la présidente du conseil d'administration, Monika Ribar (au milieu) et le nouveau PDG Vincent Ducrot (à droite). Le jour de la passation de pouvoir entre les deux PDG, le 1er avril 2020. [Keystone - Alessandro della Valle]
Le PDG sortant des CFF, Andreas Meyer (à gauche), la présidente du conseil d'administration, Monika Ribar (au milieu) et le nouveau PDG Vincent Ducrot (à droite). Le jour de la passation de pouvoir entre les deux PDG, le 1er avril 2020. / Le Journal horaire / 30 sec. / le 19 juin 2020
Plusieurs patrons de sociétés liées à la Confédération ont de nouveau vu leur salaire baisser l'an dernier. Le patron des CFF Andreas Meyer reste le mieux payé et le seul dont la rémunération globale dépasse le million.

Selon le rapport annuel sur les salaires des cadres des entreprises proches de la Confédération adopté vendredi par le Conseil fédéral, il a touché en tout 1'115'230 francs. Ce montant inclut 223'431 francs pour sa caisse de pension. L'an passé, le montant total dépassait 1,2 million.

Ce n'est plus La Poste qui occupe la seconde place du podium, mais PostFinance. Son directeur Hansruedi Köng bénéficie d'une rémunération globale de 963'728 francs. Ce sont environ 25'000 francs de moins qu'en 2018.

A La Poste, le directeur ad interim Ulrich Hurni jusqu'en avril puis Roberto Cirillo se sont partagé en tout 812'864 francs. La somme avait atteint 1'279'122 francs un an auparavant.

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Stable pour Ruag

La rémunération du patron de Ruag Urs Breitmeier est restée stable en 2019. Son salaire fixe a augmenté à 629'725 francs, mais ses boni ont été divisés par deux. La rémunération totale, 2e pilier inclus, s'inscrit à 872'035 francs, au lieu de 876'208 francs.

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Le patron de la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents Felix Weber navigue dans les mêmes eaux. Il a gagné en tout un petit plus, soit 624'815 francs au lieu de 613'420 francs. La somme ne comprend pas 151'756 francs pour sa caisse de pension.

Plus chez Skyguide

Grâce à quelque 30'000 francs de boni en plus, le directeur de Skyguide, Alex Bristol, a profité d'une augmentation comme en 2018. Sa rémunération globale, prévoyance incluse, est passée de 662'933 francs à 694'892 francs.

La rémunération du patron de la SSR n'a elle pas beaucoup évolué. Gilles Marchand a reçu 534'039 francs, soit quelque 2000 francs de moins. Mais ce montant n'inclut pas 90'302 francs pour la prévoyance professionnelle.

Le salaire du directeur de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) Mark Branson est resté quasi-identique à 552'510 francs. Il avait touché 552'362 francs un an auparavant (près de 100'000 francs de 2e pilier non compris).

Encadrement des salaires

Sous la Coupole fédérale, les parlementaires s'accordent à dire que des mesures doivent être prises pour empêcher des revenus mirobolants. Le Parlement prépare actuellement une loi. Contrairement au National, le Conseil des Etats s'est opposé à un plafonnement à 500'000 francs.

Le Conseil fédéral a déjà pris des mesures concernant La Poste, les CFF, Skyguide, RUAG Holding, SIFEM et Identitas. Les assemblées générales de ces sociétés anonymes pourront fixer chaque année, à l'avance, une limite supérieure pour les rémunérations des membres du conseil d'administration et de la direction.

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ats/sjaq

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