La police genevoise sur la voie de la réforme

L'installation de caméras dans les postes est notamment
envisagée. "Il faut prendre ce rapport comme une alerte", a déclaré
jeudi devant la presse Laurent Moutinot, en charge du Département
des institutions.



L''étude menée par les experts, révélait qu'un tiers des détenus
de la prison de Champ-Dollon se plaignaient de mauvais traitements
de la part de la police genevoise lors d'arrestations ou
d'interrogatoires (lire ci-contre). "La police ne
peut pas utiliser la force de manière illégale, excessive ou
disproportionnée", a ajouté Laurent Moutinot.

Renforcer la formation

Toutefois, la violence n'y est pas pratiquée à large échelle et
les chiffres avancés par les experts ne doivent pas être pris pour
argent comptant. "Seul un très petit nombre de policiers sont
impliqués dans ces allégations", a tenu à préciser le
magistrat.



Pour lutter contre ces violences, les autorités proposent un
certain nombre de mesures qui passent notamment par le renforcement
de la formation en matière éthique au sein de la police. Le chef
adjoint de la police dispensera lui-même des cours à l'école de
police, a annoncé la cheffe de la police genevoise Monica Bonfanti.
Un suivi des personnes sortant de l'école de police sera également
introduit.

Installation de caméras

Une refonte des procédures disciplinaires doit par ailleurs être
mise en place d'ici la fin de l'année. L'idée est de garantir
l'égalité de traitement aux policiers mis en cause. Il est aussi
question d'installer des caméras dans les postes de police, a
ajouté Laurent Moutinot.



Le ministre envisage également la mise sur pied, à plus ou moins
long terme, d'une inspection générale des services à l'échelle de
la Suisse romande. Enfin, les autorités procéderont ponctuellement
à une analyse de la manière dont la police utilise la force.



ap/sun