Le Parlement valide l'application de traçage de contacts SwissCovid

Les moyens pour sauver de la faillite les PME qui font face à des problèmes financiers à cause de la crise du coronavirus devraient être étendus. Le Conseil des Etats a adopté lundi à l'unanimité une motion en ce sens de sa commission des finances.

Les coopératives de cautionnement devraient se voir attribuer des compétences et des instruments leur permettant d'aider, en collaboration avec les banques, les entreprises qui en ont besoin. Tout doit être fait pour protéger de la faillite les entreprises qui peuvent être assainies, a expliqué Benedikt Würth (PDC/SG) au nom de la commission.

Pour certaines entreprises, les prêts qui leur sont alloués pourraient représenter une lourde charge. La période d'amortissement de cinq et sept ans prévue par l'ordonnance Covid-19 du Conseil fédéral pourrait également être trop courte pour eux.

Le Conseil fédéral soutient la motion. Le National doit encore se prononcer.

Les commerçants en difficulté à cause de la crise du coronavirus ne devront payer que 40% de leur loyer. Après le National, le Conseil des Etats a adopté lundi de justesse par 20 voix contre 19 et 4 abstentions une motion en ce sens.

La mesure ne vaut que pour les loyers inférieurs à 20'000 francs par mois. Et elle n'est valable que pour la période pendant laquelle leurs établissements ont dû rester fermés. Les entreprises ayant dû réduire leurs activités devraient pouvoir bénéficier de l'allègement, mais de manière limitée.

Les parties (locataire et bailleur) devraient en outre pouvoir opter pour une clause d’exemption en cas de loyer entre 15'000 et 20'000 francs. Les accords déjà conclus entre les parties restent valables. Dernier point: le Conseil fédéral est chargé de créer parallèlement un fonds pour les cas de rigueur en faveur des bailleurs.

Les deux Chambres réussissent ainsi à mettre leurs différends de côté. Lors de la session extraordinaire, elles avaient campé sur leurs positions. Le National demandait initialement que les exploitants ne payent à leur bailleur que 30% du loyer pour la période de fermeture.

>> Les explications de Thierry Clémence dans le 19h30:

L'application de traçage de contacts SwissCovid pourra être utilisée par la population, de manière facultative. Le Conseil national a approuvé à son tour lundi, par 156 voix contre 22, la base légale accompagnant sa mise en place.

Tous les groupes parlementaires y étaient favorables, mais quelques UDC se sont quand même montrés réticents.

L'application fonctionne grâce à la technologie bluetooth. Ses utilisateurs qui auront été en contact avec une personne infectée seront averties, ce qui devrait permettre d'éviter une deuxième vague, le port du masque obligatoire ou de nouvelles restrictions pour l'économie.

Le ministre de la Santé, Alain Berset, a rappelé que le traçage des contacts apporte un élément supplémentaire. Elle permet de mettre en garde une personne qui n'est pas consciente d'avoir été exposée à un risque. C'est un complément important à la méthode classique, a-t-il souligné.

Edouard Bugnion, vice-président pour les systèmes d’informations à l’EPFL, est l’un des chefs de file du développement de cette application de traçage. Il en a explicité les contours et rappelé les mesures de protection des données dans l'émission Forum.

>> Point sur le débat et interview d'Edouard Bugnion dans Forum :

Seuls 7% des Vaudois ont été infectés par le SRAS-CoV-2 et ont développé des défenses immunitaires, révèlent lundi les résultats préliminaires d'une étude d’Unisanté. Elle vise à comprendre la manière dont le virus se transmet au sein de la population. Cette séroprévalence est inférieure aux 10% enregistrés par les tests des HUG menés auprès de la population genevoise. On considère qu'un taux de 50 à 60% de personnes infectées permet de limiter la propagation du virus et un taux de 80 à 90% de l’empêcher.

>> Plus de détails ici : Moins d'un Vaudois sur dix a des anticorps contre le Covid-19

Les résultats de cette étude, encore partiels, indiquent également que les malades du Covid-19 ont en moyenne infecté la moitié des personnes vivant sous le même toit qu’elles. L’enquête d’entourage menée auprès des contacts des malades, soit les personnes qui sont restées au moins 15 minutes à moins de deux mètres de la personne contaminée (sans habiter dans le même ménage) révèle elle un taux moyen d’infection qui se situe aux alentours de 15%.

Recommandées dès le début de la pandémie par les autorités, la mise en isolement de la personne malade et la quarantaine de tous ses contacts proches, en particulier ceux vivant dans le même foyer, restent donc indispensables.

>> Voir le sujet du 19h30 :

>> Voir aussi le sujet de Forum :

De nombreux élèves et apprentis ont repris le chemin de leur gymnase ou de leur école professionnelle lundi en Suisse, parfois pour quelques jours seulement. Et les cours se donnent pour l'heure en effectifs réduits.

L'objectif principal de cette reprise est de renouer le lien pédagogique et de consolider les connaissances nécessaires pour l'année prochaine. Seuls les élèves de dernière année et qui ont déjà décroché leur titre ne sont pas tenus de revenir en classe.

>> Le reportage de Julien Guillaume et Elodie Botteron à Neuchâtel dans le 19h30 :

Les cantons ont établi un plan de protection se basant sur les recommandations de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) pour ce retour en classe. Dans la plupart des établissements, les élèves reviennent en classe en alternance un jour ou une semaine sur deux.

Mais cette rentrée a son lot de difficultés, et notamment la délicate question des distances de deux mètres à respecter. La CDIP, la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) s'est plainte lundi du maintien des règles de distance dans le domaine de l’enseignement postobligatoire.

>> L'interview du ministre valaisan de la Formation Christophe Darbellay dans Forum :

>> L'interview de la ministre neuchâteloise Monika Maire-Hefti dans le 19h30 :

Les milieux subventionnés du spectacle s'opposent à la façon dont sont attribuées les indemnités pour réduction de l'horaire de travail (RHT). Selon eux, le Secrétariat d'Etat à l'économie interprète de façon trop restrictive voire erronée la loi sur l'assurance-chômage.

Les théâtres, compagnies de danse et autres acteurs culturels subventionnés ne reçoivent que partiellement les fameuses RHT, les indemnités pour réduction de l'horaire de travail. Une erreur dont serait responsable selon eux le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Ce dernier rétorque qu'il n'a pas transmis de telles directives aux cantons, mais tranche en fonction du risque imminent de perte d'emploi.

Soutenu par un avocat, le Syndicat Suisse Romand du Spectacle a lancé un mouvement d'opposition juridique aux RHT. Jeudi dernier, il a présenté aux représentants concernés un modèle de lettre qui doit aider celles et ceux qui ont reçu une décision négative ou partielle à leur demande de RHT à formuler une opposition. En bas de la lettre, sous "Motif", on peut lire: "cette décision contrevient au droit fédéral".

>> Plus de précisions ici : Bataille juridique autour du chômage partiel dans la culture

Les CFF ont rétabli en grande partie l’exploitation de leurs lignes ce lundi. Ce retour à la normale s'accompagne de la réapparition des billets dégriffés, des cartes journalières et des services de restauration. Il est également possible d'effectuer à nouveau des réservations de groupes, ajoute lundi un porte-parole des CFF.

Pour l'heure, les trains sont loin d'être bondés. L'utilisation des capacités dans le trafic grandes lignes atteint environ 45% de l'utilisation de ses capacités à la même période l'année dernière. Ce chiffre grimpe à environ 55% dans le trafic régional.

L'enseignement sur place a repris dans les collèges, les gymnases, les écoles professionnelles et les hautes écoles. Libres d'organiser cette rentrée à leur guise, les cantons romands ont opté pour le modèle des demi-classes, voire des tiers de classes.

Un retour sur les pupitres pour deux ou trois semaines qui laisse la Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire perplexe, surtout du côté romand.

Au lycée cantonal de Porrentruy, deux tiers des élèves ont pu revenir, dans des classes qui ont été dédoublées.

>> Ecouter le reportage du 12h30 :

RTS - Gaël Klein

>> Ecouter aussi l'interview de Manuel Fragnière, membre du comité central et professeur à Neuchâtel dans La Matinale :

KEYSTONE - Christian Beutler

La fréquentation n'a pas explosé dans les transports publics depuis la fin du semi-confinement, a constaté la RTS lundi dans les transports publics du canton de Genève. Le retour à la normale est encore assez lointain.

A cette période de l'année, les TPG accueillent d'ordinaire 800'000 passagers par jour. Cette semaine, ils s'attendent à en transporter 400'000 à 450'000. Un retour aux chiffres habituels est envisagé pour la fin du mois d'août.

Du côté des CFF, la fréquentation atteint environ 45% de celle mesurée habituellement à la même période sur les grandes lignes et 55% sur les lignes régionales, des chiffres qualifiés de "plutôt faibles" par le service de presse de l'ex-régie fédérale.

>> Ecouter le reportage du journal de 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

La pandémie de Covid-19 a mis brutalement fin à une dynamique positive dans l'hôtellerie vaudoise. Alors que la fréquentation affichait une hausse de 4% dans le canton aux deux tiers de la saison hivernale et même de 7% dans les Alpes vaudoises, les nuitées ont chuté de 65% en mars et de 94% en avril.

Sur l’ensemble de l’hiver, la baisse atteint 27% (-323’000 nuitées). Au niveau régional, les destinations des Alpes vaudoises (-19%) ont été moins impactées que Lausanne (-28%) et Montreux-Riviera (-30%).

De nombreux établissements hôteliers ont pris la décision de fermer temporairement en raison de la crise sanitaire. Au cours du mois d’avril, seuls 143 hôtels sont restés ouverts dans le canton contre 269 à la même période en 2019. Le taux d’occupation net des chambres n’a atteint que 8% en moyenne en avril, alors qu’il se montait à 51% l’an dernier. Parmi les rares clients qui ont fréquenté les hôtels du canton à cette période figurent une nette majorité de Suisses (75% des nuitées).

La Suisse a enregistré sept nouvelles contaminations au SRAS-CoV-2 ces dernières 24 heures, a annoncé lundi l'Office fédéral de la santé publique dans son bilan quotidien. C'est le deuxième jour consécutif que moins de 10 contaminations sont enregistrées, après les neuf nouveaux cas de dimanche.

Aucun nouveau décès n'a été signalé. Le bilan se monte toujours à 1661 morts selon l'OFSP et à 1922 selon l'addition des données communiquées par les cantons. Leur méthode de comptabilisation des décès liés au Covid-19 différait de celle de l'OFSP au début de l'épidémie.

La semaine passée, soit du 1 au 7 juin, c'est le canton de Zurich qui a enregistré le plus de nouveaux cas (19), devant Berne (8), Vaud et Fribourg (7 chacun). Aucune nouvelle contamination n'a été enregistrée au mois de juin dans 10 cantons: les deux Appenzell, Glaris, le Jura, Nidwald et Obwald, St-Gall, Schwyz, Uri et Zoug.

Plus de 3000 acteurs de la culture avaient signé en ligne lundi une campagne qui demande que les aides de l'Etat se poursuivent malgré le début d'un retour à la normale suite à l'évolution positive de la crise due au coronavirus. Ils estiment impossible une reprise généralisée dans leur milieu, tant les fonctionnements et les réalités diffèrent.

Le Conseil fédéral a décidé le 27 mai de mettre le turbo pour le déconfinement, en annonçant notamment la réouverture des cinémas et des théâtres. Suite à ces annonces, "on pourrait penser que notre secteur fonctionne à nouveau, mais ce n’est pas le cas: si certains lieux peuvent ouvrir rapidement leurs portes, d'autres ne le peuvent pas", indiquent les responsables de la campagne lundi dans un communiqué.

Comment les familles ont-elles vécu le confinement? Dans la Matinale lundi, deux adolescents témoignent de leur vécu pendant cette expérience inédite.

La RTS a rencontré deux adolescents vaudois pour évoquer leur vie de famille pendant le Covid. Ils ont parlé librement de leur ressenti, du positif et du négatif. Il ne s’agit pas de généraliser leur expérience. Les familles avec des jardins ou celles entassées dans des petits appartements n’ont pas vécu la même crise.

>> Lire le sujet : Famille je vous aime, famille je vous hais: des témoignages post-Covid

>>Ecouter le sujet de La Matinale:

C.F.

Alors que de nouvelles mesures d'assouplissement sont entrées en vigueur ce week-end, Guy Parmelin a estimé dans La Matinale que les "défis devant nous sont immenses". Le conseiller fédéral en charge de l'économie prépare les meilleurs moyens pour donner un nouveau souffle à l'économie.

Même si la Suisse enregistre de moins en moins de décès liés au Covid-19, le Conseil fédéral doit toujours "trouver l'équilibre" entre les mesures de précaution à prendre et la relance de l'économie, a déclaré lundi Guy Parmelin.

>> Lire le sujet : A l'heure de la relance, "les défis sont immenses", estime Guy Parmelin

>> Ecouter l'interview :

Keystone - Peter Klaunzer

Le déconfinement se poursuit en Suisse. Depuis ce week-end, les rassemblements jusqu’à 300 personnes sont à nouveau autorisés.

Cela concerne notamment les concerts ou les rassemblements politiques, mais aussi les réunions familiales. Les mariages, par exemple, sont à nouveau possibles.

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KEYSTONE - Gaetan Bally

Les structures hôtelières helvétiques ont assisté en avril à une évaporation de 92,4% sur un an du nombre de nuitées à quelque 200'000 unités, révèle lundi l'Office fédéral de la statistique. L'éclatement de la pandémie de coronavirus et l'adoption de mesures de confinement mi-mars avaient déjà mené à une chute de plus de 60% le mois précédent.

La débandade des hôtes étrangers (-96,3%) s'est avérée plus importante encore que pour les visiteurs autochtones (-87,4%). Cette dégringolade a eu des répercussions sur l'ensemble de la saison hivernale, qui court de novembre à fin avril. Le nombre de nuitées a fondu de près d'un quart à 16,7 millions.

Elles sont au cœur d'un débat animé depuis près de deux mois. A travers l'Europe, la plupart des pays prévoient ou ont déjà mis en place des applications mobiles pour identifier les malades potentiels du Covid-19 et les personnes entrées en contact avec eux.

Cette mesure prise dans le cadre de leur stratégie de déconfinement suscite des débats technologiques et politiques. En Suisse, le Conseil des Etats a déjà validé la base légale pour l’application SwissCovid, développée par l’EPFL. Le National doit se prononcer lundi.

Mais des élus, tout comme des experts en cybersécurité, s’interrogent sur le rôle de Google et d'Apple dans le fonctionnement de cette application.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

C'est le monument historique le plus visité de Suisse. Le château de Chillon rouvre ses portes ce lundi à 10h00. Après presque trois mois de fermeture, les visiteurs pourront découvrir le jardin anglais et le tout nouveau "café Byron".

Pour pouvoir accueillir le public en toute sérénité, il a fallu faire quelques aménagements, comme des horaires restreints ou des parcours fléchés.

>> Ecouter l’état des lieux avec la directrice du château, Marta dos Santos, dans La Matinale :

KEYSTONE - Laurent Gillieron

L'envie de faire des achats est bel et bien revenue, et ce, dès la réouverture des magasins en mai. Les Suisses ont même effectué des achats plus nombreux qu'à la même période de l'an dernier, montre une récente étude, qui se concentre sur les transactions faites par cartes de débit.

>> Ecouter l'interview de Rafaël Lalive, professeur à l'Université de Lausanne et auteur de l'étude en question, dans La Matinale :

KEYSTONE - Christian Beutler

L'étude réalisée par l'Université de Lausanne indique par exemple que la consommation suisse, un moteur économique primordial, connaît actuellement un rebond très encourageant.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

KEYSTONE - Christian Beutler

Le retour à la normale s'observe chez les médecins et dans les hôpitaux. Beaucoup de consultations ou d'opérations non urgentes, de la simple carie dentaire à des interventions plus lourdes comme les opérations esthétiques ou les prothèses de hanche, avaient été remises à plus tard. Désormais, les blocs opératoires sont de nouveau sollicités à plein régime.

>> L'exemple au CHUV dans le 19h30 :

Dans le milieu de la nuit, seuls quelques tenanciers ont fait le pari de la réouverture, à l'exemple du Duo Club à Bienne. Pour compenser la fermeture à minuit, la discothèque a ouvert ses portes à 18 heures samedi soir, avec des mesures d'hygiène particulières, des pré-réservations obligatoires et un nombre d’entrées limité à 170 personnes alors que l'établissement en accueille jusqu’à 1000 en temps normal.

"Pour une première, on ne veut pas prendre de risque, on ne veut pas d’attroupement devant le club", explique son gérant Sascha D'Antonio dans le 12h45. "Je veux gérer au mieux dans ma boîte, mais c’est plus un signal par passion du métier pour démontrer qu’on est prêts à collaborer".

>> Voir le sujet du 12h45 sur la réouverture des clubs :

Mais cette ouverture est une exception. Beaucoup d'établissements nocturnes sont restés fermés en Suisse, à l'exemple de l'Atlantide Club à Porrentruy. Dans le canton du Jura, la clientèle est limitée et face à la concurrence des bars, le patron Dogan Sirimsi n’a pas voulu ouvrir à l’heure de l’apéro. "Après minuit il n'y a pas de couvre-feu, il n'y a rien (…) C’est illogique, à la limite du ridicule", dit-il fâché.

Timide retour dans les salles de cinéma

Les cinémas ont également pu rouvrir samedi dans toute la Suisse, avec les mesures adaptées. Ainsi à Delémont, le complexe Cinémont a accueilli quelque 250 personnes au total pour l'un des huit films proposés. Un peu moins d’une centaine de spectateurs ont bénéficié d’un billet solidaire destinés aux petits revenus touchés par la crise du coronavirus. Et pour le directeur Dave Cattin, il s'agit déjà d'une belle fréquentation.

>> Le reportage de Gaël Klein dans le 12h30 :

RTS - Gaël Klein

Avec la réouverture des piscines, des cinémas et des discothèques notamment, ce week-end marquait le retour à une vie presque normale en Suisse. Mais cette normalité retrouvée peut aussi provoquer de l’anxiété ou de la peur, chez certaines personnes.

"Ces peurs ou ces angoisses sont légitimes pour une bonne partie", remarque le psychiatre et psychothérapeute Jean-Nicolas Despland, médecin chef de l’Institut universitaire de psychothérapie du CHUV, dans l'émission Six heures - Neuf heures, le samedi.

"On peut avoir peur face à la pandémie, mais le déconfinement en lui-même peut être plus inquiétant en nous confrontant à plus d'incertitudes. Il y a aussi un certain nombre de personnes, privilégiées peut-être, qui ont apprécié la diminution relative de leur travail, la diminution de réunions plus ou moins utiles, et qui peuvent craindre de retrouver le stress inhérent à leur vie professionnelle".

Et y a plusieurs manières d'exprimer ses craintes: "La principale liée au déconfinement va mener les gens à adopter des conduites d'évitement avec la peur de se réinfecter par exemple", relève ce spécialiste.

>> Ecouter l'interview de Jean-Nicolas Despland :

AFP - Juliette PAVY / Hans Lucas

La Suisse a fait un pas de plus vers un semblant de normalité, après la vague de réouvertures du 27 avril puis du 11 mai.

Les manifestations politiques et sociales jusqu’à 300 personnes sont désormais autorisées, à condition de désigner une personne responsable de faire respecter le plan de protection. Un assouplissement intervient également pour les restaurants, qui peuvent désormais accueillir des groupes de plus de quatre personnes.

Et la liste des activités de nouveau possibles s'allonge: entraînements sportifs, camps de vacances pour la jeunesse, attractions touristiques, casinos, parcs de loisirs, jardins botaniques, centres de bien-être, et même salons érotiques.

>> Ecouter l'interview de Laurent Pignot, porte-parole du TCS, qui s'exprimait dans Forum sur l'engouement pour les vacances au camping :

Keystone - PPR/TCS Camping

Mais en raison de la météo maussade qui n'incite pas à réaliser des activités en extérieur, et de l'absence des touristes étrangers qui représentent habituellement un grand pourcentage de la fréquentation, les attractions touristiques n'ont pas été prises d'assaut ce week-end.

>> Voir les explications de Raphaël Guillet, en direct du Jungfraujoch, dans le 12h45 :

Cette nouvelle phase obéit comme les précédentes à des règles sanitaires, ce qui complique la tâche des exploitants. C'est le cas notamment dans les piscines, où deux mètres de distance doivent être respectés dans les bassins et où le nombre de personnes est limité en fonction de la surface.

>> Voir le sujet du 19h30 sur la réouverture des bains de Saillon :

Le week-end a été marqué en Suisse par la réouverture des lieux de loisirs comme les cinémas, les piscines ou les parcs d'attraction. Avec la fermeture obligatoire à minuit, la plupart des discothèques, en revanche, sont restées fermées.

>> Lire : De nuit, en salle obscure ou en plein air, les loisirs redémarrent doucement

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