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Un chef d'équipe de l'armée inculpé après l'accident de St-Moritz en 2017

La caméra s'est écrasée dans l'aire d'arrivée
Un ancien chef de patrouille aérienne sur le banc des accusés de la justice militaire / Le 12h30 / 1 min. / le 5 juin 2020
L'ancien chef d'équipe d'une patrouille d'aviation de l'armée est inculpé dans l'affaire du câble rompu d'une caméra suspendue lors des Mondiaux de ski alpin à St-Moritz (GR) en 2017. La justice militaire classe en revanche son enquête pénale contre le pilote de l'avion incriminé.

L'auditeur de la Justice militaire a mis en accusation le leader du "PC-7 TEAM", indique vendredi l'autorité judiciaire de l'armée suisse. Le principal intéressé est accusé d'abus et dilapidation du matériel, d'entrave aux services d'intérêt général et d'inobservation des prescriptions de service. Il bénéficie pour l'instant de la présomption d'innocence.

La procédure pénale ouverte contre le pilote qui a percuté le câble suspendu a, elle, abouti à un non-lieu, précise la Justice militaire. Il était soupçonné de dilapidation de matériel et d'inobservation des prescriptions de service. L'enquête l'a toutefois blanchi.

Pas de blessés mais des dégâts

Le 17 février 2017, en marge du slalom géant masculin des championnats du monde à St-Moritz, la formation de voltige aérienne PC-7 TEAM des Forces aériennes a effectué une démonstration. Elle est notamment passée au-dessus de l'aire d'arrivée.

Lors de la manoeuvre, un des avions a touché avec son aile le câble de la caméra qui surplombe la piste et permet d'avoir des images aériennes de la course. Le câble a été sectionné. Il a été projeté contre un télésiège sur lequel se trouvaient des coureurs. Il s'est pris dans l'installation, endommageant au passage le capot et le plexiglas d'un des sièges.

La caméra s'est écrasée dans l'aire d'arrivée près de la tribune des spectateurs. Il n'y a pas eu de blessé. Malgré une aile endommagée, l'avion a pu atterrir sans encombre à Samedan (GR). Le télésiège a été arrêté. La deuxième manche du géant a été reportée d'une demi-heure.

Le dispositif de traction de la caméra et la caméra elle-même, ainsi que le télésiège ont subi des dégâts s'élevant à plusieurs centaines de milliers de francs. La réparation du PC-7 endommagé a coûté près de 75'000 francs.

ats/boi

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