"J’ai de la joie à me retrouver dans cette Collégiale qui est magnifique, cela nous manquait", a confié un fidèle, interrogé dimanche par le 12h45 dans la Collégiale de Neuchâtel.
Reste qu'avec les mesures de distanciation physique qui restent en vigueur, le lieu de culte, comme tous ceux qui ont rouvert leurs portes dimanche, a dû prendre des dispositions de protection. Ainsi, si la Collégiale accueille d'ordinaire quelque 150 personnes lors d'une célébration de Pentecôte, ils n'étaient qu'une cinquantaine pour le culte du jour.
Désinfectant, distance et interdiction de chanter
A Neuchâtel, pour éviter de laisser à l’extérieur certains paroissiens, on a demandé par mail aux personnes vulnérables et aux plus âgés de suivre à la maison via internet un culte enregistré. A l’intérieur de la Collégiale, on a distribué du désinfectant, les identités ont été relevées et les paroissiens ont été placés à distance de 2 mètres. Des prescriptions identiques ont été édictées dans tous les lieux de culte du pays.
Autre mesure, il a été interdit de chanter les cantiques. En effet, quand on chante, on peut projeter de la salive assez loin, ce qui serait risqué. Malgré toutes ces restrictions, le pasteur neuchâtelois Zachée Betche estime que le retour des paroissiens à l’église est un moment important: "Enfin la communauté est rassemblée, même si d’habitude nous sommes plus nombreux que ça au moins c’est un début, on en a besoin, on a besoin de cette chaleur. Ce cadre présentiel est hyper important".
Du côté de Genève, pour la première fois depuis des semaines, les fidèles ont à nouveau pu se rendre à la Cathédrale St-Pierre, mais dans le strict respect des normes sanitaires. "Ce n'est pas tout à fait encore les retrouvailles que nous espérons, sans chant, sans après-culte, sans dimension communautaire", a réagi le président de l'église protestante de Genève Emmanuel Fuchs dans l'émission Forum dimanche soir. Il s'est néanmoins dit très réjoui.
Minute de silence
Autre lieu, même ambiance à l'église de "Köniz-Liebefeld", juste à côté de Berne, où une cinquantaine de personnes s'étaient réunies, alors que le pasteur craignait que personne ne vienne. Les fidèles se sont aussi dits heureux d'être présents.
Les sourires étaient de la partie, à part durant la minute de silence respectée en hommage aux victimes. Le pasteur a souligné que l'esprit saint qui est célébré en ce jour de Pentecôte accompagne les fidèles en permanence, y compris au plus profond des crises.
Reportages TV et radio: Miroslav Mares et Alain Arnaud
Adaptation web: boi