Seuls un à deux élèves sur cent ont boudé les bancs d'école

La semaine qui s'achève a permis à certaines activités sportives de reprendre, sous des conditions encore strictes. Pour le tennis, par exemple, on est encore assez loin d'avoir retrouvé une situation normale.

Les écoles de tennis de Suisse romande se sont montrées intransigeantes quant à l’application des règles d'hygiène et de distanciation: "On est à cinq maximum par terrain", a expliqué Israël Perez, entraîneur à Nyon, dans le 19h30. Consigne a aussi été donnée d'éviter de toucher les balles avec les mains. Ainsi, pas question de faire des services conventionnels!

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De Genève à Sion, des grandes marques aux petites enseignes, des réductions sont annoncées partout, exactement comme en période de soldes. Après deux mois de fermeture et un gros manque à gagner, le temps presse. L'objectif est d'écouler le plus d'invendus possibles.

"Le problème, c'est que la saison a été réduite, et là, on a du stock. En juillet-août, on reçoit la nouvelle collection. Il faut trouver une solution, on est obligé de solder", explique dans le 19h30 de la RTS la gérante d'une boutique sédunoise de vêtements.

Ces incitations à l'achat permettent aussi de résoudre les problèmes de liquidité de certains magasins, qui comptent sur ces rentrées d'argent pour pouvoir acheter les prochaines collections.

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Les mesures exceptionnelles anti-Covid-19 ont une incidence jusque sur nos déchets. A Genève, il y en a 50% de moins qu'en temps normal, conséquence de la fermeture des entreprises, des restaurants et des chantiers, mais aussi de l’annulation des grandes manifestations.

>> Plus de détails dans notre article : L'effet Covid-19 se fait sentir jusqu'aux déchets que nous produisons

Les entreprises de recyclage sont aux premières loges pour observer les changements apparus dans nos habitudes de consommation. Si, globalement, le volume de déchets produits a nettement baissé, certains d'entre eux ont pris le chemin inverse, comme le PET à cause des bouteilles des boissons consommées à domicile, ou les plastiques à usage unique.

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La crise a changé les rapports de la Suisse avec ses voisins. Beaucoup espèrent que la politique étrangère helvète va pouvoir capitaliser sur les succès enregistrés par le pays dans sa coopération avec l'Europe ces dernières semaines. Face à la crise du Covid-19, les réponses ont avant tout été nationales, mais peu à peu s'est aussi mise en place une collaboration internationale, voire une entraide entre Etats voisins. De nouvelles solidarités sont nées dans l'épreuve, et même l'Union européenne a adouci son discours.

>> Regarder l'analyse du 19h30 :

Interviewé dans le 19h30 de la RTS vendredi soir, le conseiller fédéral Ignazio Cassis souhaite que les relations Suisse-UE se poursuivent dans la voie engagée durant la pandémie. "On a beaucoup coopéré avec nos voisins sur des questions très concrètes, on s'est bien entendus et j'espère que ceci laissera des traces dans nos relations", a-t-il confié.

Pour le conseiller fédéral tessinois, qui est aussi médecin, "on est dans une crise globale qui nécessite une réponse globale. Tout seul, on est trop faible, on a besoin des autres". La libre circulation des personnes doit être conservée notamment pour cela, estime-t-il.

>> Ecouter son interview :

Si les tensions entre la Suisse et l'UE sont pour l'heure mises entre parenthèses, le prochain test est déjà programmé avec la votation sur l’initiative de limitation de l’UDC le 27 septembre prochain.

>> Plus de détails dans notre article : Ignazio Cassis pense que l'UE va se rappeler de ce que la Suisse a fait

Les assureurs en font-ils assez pour dédommager les victimes de la crise liée au Covid-19? Non, selon les ministres de la Santé genevois et vaudois. Ils ont tapé du poing sur la table cette semaine pour réclamer une plus grande participation des caisses maladie à l'"effort de guerre" collectif face au virus.

Pour eux, elles devraient "faire un geste", à la fois parce qu'elles ont assez de réserves pour le faire, mais aussi par solidarité avec les cantons et les hôpitaux qui vont devoir assumer une bonne partie des coûts liés à la pandémie. Les assureurs, de leur côté, ne voient évidemment pas tout à fait les choses de la même manière.

>> Ecouter le débat de Forum avec Laurent Kurth (ministre neuchâtelois de la Santé), Adrien Kay (porte-parole de la faitière des assureurs maladie Curafutura) et Anne-Sylvie Dupont (spécialiste des assurances sociales et professeure de droit aux universités de Neuchâtel et Genève) :

Depuis plusieurs jours, la Suisse vit un retour progressif au travail, mais de nombreuses personnes travaillent toujours quotidiennement à distance. Et la question de la poursuite du télétravail après la crise est sur toutes les lèvres.

"Les gens sont globalement très satisfaits du télétravail et souhaitent continuer une fois que la situation redeviendra un peu plus normale. La question qui va se poser est de savoir quelle sera la proportion de travail en présentiel et à distance", a estimé le directeur de la Fédération des entreprises romandes à Genève Blaise Matthey.

>> Ecouter son interview dans Forum :

La question d'un assouplissement de l'interdiction de se rassembler à plus de cinq personnes suscite la confusion depuis jeudi soir à Zurich. La Ville a annoncé que les manifestations, sous certaines conditions, seraient à nouveau possibles, annonce immédiatement contredite par le canton.

L'annonce de la cheffe de la sécurité de la ville de Zurich, la Verte Karin Ryckart, avait tout d'une première au niveau national. Elle réautorisait les manifestations de rue, sous réserve qu'elles soient d'intérêt public et que les organisateurs proposent un concept de protection sanitaire convaincant, un peu comme les commerçants ou les restaurateurs.

Ville et canton semblent ne pas interpréter de la même manière l'ordonnance fédérale sur les mesures contre le coronavirus, qui interdit les rassemblements dans son article 6, mais évoque de possibles dérogations dans son article 7.

>> Ecouter l'analyse de Forum :

Finies les rues désertes et silencieuses, les autoroutes vides... Les bouchons et les voitures sont de retour, et massivement. Presque comme avant la crise, alors que les transports publics sont encore très loin d'être bondés. La voiture semble donc être privilégiée à ce stade, selon les premiers chiffres à disposition de la RTS. Même si Viasuisse relève tout de même que le trafic routier n'est de loin pas revenu à la normale.

>> Plus de détails dans notre article : La voiture et les bouchons reviennent en force avec le déconfinement

C’est relativement tranquille, explique-t-on à la centrale d’information routière située à Bienne. Tout au plus le trafic est-il de nouveau un peu plus important aux douanes, et surtout du côté suisse alémanique près de Zurich et en Argovie. En Suisse romande et au Tessin, le trafic est encore en deçà de ce qu’il était avant la crise et le confinement.

>> Ecouter l'analyse de l'émission Forum :

Les cantons confirment cette tendance. Dans le canton de Vaud, le trafic individuel sur l’autoroute est revenu à 75% du volume usuel. La fréquentation des transports publics reste quant à elle encore timide, de 20 à 40% de la normalité. A Genève, le trafic routier est à 90% de la fréquentation habituelle. Aux Transports publics genevois, c’est 35% seulement.

>> Le débat entre Caroline Marti (vice-présidente de l'ATE Genève) et François Launaz (président de l'Association auto-suisse) dans Forum :

Après des semaines de séparation, couples et autres amis transfrontaliers de la ville de Constance (D) et de sa banlieue Kreuzlingen, située dans le canton de Thurgovie, pourront à nouveau se rencontrer. La Suisse et l'Allemagne ont décidé de démonter le "grillage de la honte" installé le long de la frontière, Covid-19 oblige.

Le démontage du grillage a commencé vendredi soir, a indiqué la chancellerie d'Etat thurgovienne. Depuis la mi-mars, les habitants de part et d'autre de cette frontière située en milieu urbain s'y rencontraient pour passer du temps ensemble, séparés par les deux barrières distantes de deux mètres. Les images avaient fait le tour du monde.

350 mètres de double grillage

L'Allemagne avait fermé sa frontière le 16 mars en raison de la pandémie de Covid-19. Elle avait alors installé un premier grillage traversant le parc situé à cheval sur la frontière, au bord du lac de Constance. Les autorités suisses avaient suivi le 3 avril avec la pose d'un second grillage, afin de garantir une distance de deux mètres entre les personnes qui s'y rencontraient. Ce double grillage avait été posé sur une longueur de 350 mètres.

La suppression de cette séparation physique intervient quelques jours après que les maires de Kreuzlingen et de Constance en ont fait la demande aux autorités suisses et allemandes. Dès samedi, les restrictions de la circulation transfrontalière seront assouplies entre la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche. Couples et parents vivant d'un côté et de l'autre des frontières concernées pourront à nouveau se rencontrer.

La cloche de la fin de la première semaine d’école a retenti vendredi en fin d'après-midi. Si cette rentrée post-Covid-19 inquiétait beaucoup de parents, peu d’absentéisme a finalement été relevé. Ainsi, dans les cantons romands, seuls un à deux élèves sur 100 ont boudé les bancs d'école et la très grande majorité d’entre eux disposaient d’un certificat médical.

"Les craintes étaient normales, mais on a pu y répondre avec une organisation adéquate, de manière à prévenir les problèmes de santé", a réagi le conseiller d’Etat valaisan en charge de l'Economie et de la Formation Christophe Darbellay. "Sur tout le canton du Valais, 25 élèves manquaient à l'appel cette semaine. C'est vraiment inespéré. On nous avait dit que jusqu'à 70% des élèves pourraient manquer", s'est-il réjoui au micro de Forum.

Pour lui, la prise de position de la Société suisse de pédiatrie a aidé à arriver à ce résultat: "Les pédiatres sont les plus proches des enfants et des familles. Ce sont des gens rassurants qui connaissent la réalité du terrain", a-t-il estimé. A ses yeux, la reprise s'est faite dans la sérénité: "Je suis très reconnaissant envers les enseignants, les directions des écoles et tous ceux qui ont mis en place cette organisation", a poursuivi l'élu PDC, qui rappelle que l'école "n'a jamais été arrêtée, puisqu'on l'a faite à distance".

>> Ecouter l'interview de Christophe Darbellay dans Forum :

Keystone - Alessandro della Valle

Depuis le début de la semaine, des laboratoires privés comme Unilabs proposent des tests sérologiques capables de détecter la présence d'anticorps dans le sang de ceux qui voudraient savoir si, oui ou non, ils ont été en contact avec le virus. Leur coût? 42 francs, non remboursés par l'assurance maladie de base.

Contrairement à d'autres produits lancés plus tôt sur le marché, ils sont conformes aux exigences de Swissmedic. Selon leurs promoteurs, ils ont été développés en collaboration avec les autorités publiques et promettent aux patients une fiabilité semblable à celle qui a été utilisée par les instituts universitaires à des fins de recherche. Elle se situerait aux alentours de 98%. Une simple prise de sang permet donc à n'importe qui de savoir s'il a été contaminé par le Covid-19, ou plutôt s'il l'a été il y a au minimum 2 à 4 semaines, car c'est le temps nécessaire à l'organisme pour développer des anticorps.

De l'avis du corps médical, ces tests n'ont toutefois aucune autre utilité que celle de satisfaire la curiosité des patients. Il faut se monter prudent avec les résultats, d'une part parce qu'il n'est pas certain que les anticorps que ce test détecte puissent protéger efficacement contre une nouvelle infection par le virus, et d'autre part parce qu'il ne pourrait pas détecter une contamination récente.

>> Les précisions de la séquence "Au-delà des chiffres" de Forum :

alexraths

Un médecin sur trois en Suisse se sent totalement épuisé, une fatigue physique, mais aussi émotionnelle. Telle est la conclusion d'une étude menée par l'Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique (Asmac) parue lundi.

"Un médecin sur trois dit qu'il n'en peut plus du point de vue des horaires, et un sur deux dépasse la limite légale de 50 heures par semaine. L'horaire est beaucoup trop élevé", a commenté vendredi soir dans Forum Aurore Verdon, médecin interne aux HUG et co-présidente de la section genevoise de l’Asmac.

"Et il y a aussi une charge émotionnelle, la responsabilité que nous avons en tant que médecin, une pression financière et une charge administrative très lourde: on passe trop de temps à documenter la prise en charge de nos patients. Nos collègues du CHUV ont montré qu'on passe cinq heures par jour devant notre ordinateur", a-t-elle poursuivi.

>> Ecouter son interview dans Forum :

RTS

Plus de 9000 personnes reçoivent actuellement des bons alimentaires pour pouvoir se nourrir à Genève. "Et nous pouvons craindre une hausse de 2000 à 3000 personnes supplémentaires d'ici à la mi-juin", ont fait savoir vendredi les Colis du Coeur. Au début du mois d'avril, alors que l'épidémie de Covid-19 prenait de l'ampleur, le nombre de personnes aidées ne s'élevait encore qu'à 3600 environ.

Aux bénéficiaires usuels de l'action Colis du Coeur s'est ajoutée, avec la crise sanitaire, une population invisible en temps normal, notamment des illégaux qui travaillent dans l'économie domestique, la restauration ou sur les chantiers et qui se sont retrouvés brusquement sans revenus.

50 francs par semaine

Il y a également des familles qui peinent à joindre les deux bouts en raison de la fermeture des cantines scolaires, ou des personnes privées d'assurance chômage parce qu'elles ne cotisent pas depuis suffisamment longtemps ou n'ont pas reçu de licenciement formel. Il y a, enfin, ceux qui n'osent pas recourir à l'aide sociale.

Les personnes seules reçoivent un bon alimentaire de 50 francs par semaine. Quant aux familles de quatre personnes, elles obtiennent un ticket d'une valeur de 120 francs.

Premier canton suisse frappé par le Covid-19 le 25 février dernier, le Tessin vit depuis le 11 mai un lent retour à la normale. La semaine qui vient de s’écouler a enregistré une donnée positive, soit deux jours sans aucune victime et sans aucun nouveau cas. Vendredi, le canton comptabilisait un total de 3279 cas positifs enregistrés dont 341 avec issue mortelle, soit un taux de 97 décès pour 100'000 habitants.

Il ne faut pas pour autant baisser la garde car "le virus circule encore", a cependant prévenu son médecin cantonal Giorgio Merlani vendredi à Bellinzone. "Nous nous trouvons dans une phase très délicate, la crise n’a pas encore été surmontée et il faut continuer à respecter les distances de sécurité et les mesures d’hygiène", lui a fait écho Matteo Cocchi, commandant de la police cantonale tessinoise et chef de l’Etat-majeur cantonal de conduite.

La question des relations avec la Lombardie voisine, épicentre européen de la pandémie, est particulièrement sensible au Tessin depuis la réouverture de 11 des 16 postes-frontières du canton. Le passage quotidien de travailleurs frontaliers a été estimé à 35'000, contre plus de 60'000 en temps normal.

Le canton du Jura va transformer ses trois centres de consultation dédiés au Covid-19 (à Delémont, Alle et Saignelégier) en centres de dépistage. La mesure prendra effet lundi. Ce changement fait suite à l’élargissement des critères de dépistage dans le cadre du nouveau concept de traçage fixé par la Confédération, a indiqué la Chancellerie.

L’objectif consiste désormais à tester un maximum de personnes présentant tout symptôme propre au coronavirus. L'Office fédéral de la santé publique espère limiter ainsi la survenue d'une deuxième vague de contaminations.

Le canton de Genève n'a enregistré que deux nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures, a fait savoir vendredi le service du médecin cantonal. En tout, depuis le début de l'épidémie, 5105 personnes ont été dépistées positives au SRAS-CoV-2 à Genève.

Depuis 48 heures, la pandémie n'a fait aucune nouvelle victime au bout du lac. Au total, 269 personnes y sont pour l'instant décédées du Covid-19, alors que 174 patients infectés par le virus étaient hospitalisés aux HUG vendredi, dont six intubés aux soins intensifs.

L'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg Charles Morerod lance un appel aux Eglises de son diocèse pour faire face à la crise du Covid-19. Il leur demande de se transformer en lieux de récolte de nourriture et de produits de première nécessité.

Charles Morerod en appelle à "la générosité des fidèles", les invitant à venir déposer ces aliments et à assurer leur distribution dans le respect des normes sanitaires, a indiqué le diocèse. Ces actions devront ensuite se poursuivre dès la reprise des messes publiques, quand les fidèles pourront se rendre à l'église avec leurs "offrandes".

Le diocèse relève qu'une "forte mobilisation", souvent œcuménique, s'est déjà mise en place dans l'accompagnement des personnes précarisées par la crise. Il note par exemple que 440 familles vaudoises sont soutenues directement par des distributions alimentaires, et 200 autres en collaboration avec des associations existantes. A Genève, la paroisse de Montbrillant sert de son côté un repas trois fois par semaine.

Après plusieurs semaines de débat public sur les primes à accorder aux caissiers, Migros a décidé de leur offrir une prime de 500 francs. La nouvelle a été confirmée à la RTS par le porte-parole du grand distributeur.

>> Plus de détails dans notre article : Migros donne une prime de 500 francs aux caissières

L'Union syndicale suisse, de son côté, avait demandé une prime "d’au moins 2000 francs" pour que leur prise de risque dans cette crise soit récompensée. Le porte-parole de Migros a précisé qu'étaient notamment concernés le personnel de vente, mais aussi celui oeuvrant dans les usines de production et dans la distribution.

>> Regarder le 19h30 revenir sur cette prime :

Le Conseil fédéral doit s'engager pour garantir un approvisionnement suffisant en médicaments et vaccins, a estimé la commission de la santé publique du Conseil national, en soutenant à l'unanimité une motion du Conseil des Etats.

Le texte demande un inventaire des difficultés d'approvisionnement et la présentations de solutions. Elles pourraient passer par une production accrue en Suisse ou en Europe, des contrats d’achat internationaux, ou encore un accroissement des stocks fédéraux et cantonaux.

Par 19 voix contre 3, la commission a également déposé un postulat chargeant le Conseil fédéral de simplifier l'autorisation de médicaments et de vaccins autorisés dans un autre pays disposant d'un système d'autorisation équivalent. L'objectif est d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement et de garantir des prix plus attrayants sur le marché.

La recherche systématique des contacts qu'ont eus les personnes nouvellement contaminées par le SRAS-CoV-2 restera possible avec l'ouverture progressive des frontières. "Il n'y a pas de lacunes" dans ce domaine, a affirmé le délégué "Covid-19" de l'OFSP Daniel Koch lors de la conférence de presse.

Un tel système d'échange d'informations est déjà en place pour d'autres maladies, comme la tuberculose ou la méningite. L'Union européenne s'emploie en outre à renforcer le système pour encore améliorer le "contact tracing" en lien avec l'épidémie actuelle.

La reprise d'une cadence pratiquement normale dans les transports publics a "bien fonctionné", s'est réjoui Vincent Ducrot, chef des CFF. Mais des efforts doivent encore être faits pour respecter les règles de protection.

Le plan de protection a été mis en place: distance sociale, règles d'hygiène et port du masque quand les personnes ne peuvent pas se tenir à deux mètres. "Prendre le train est sûr", a assuré Vincent Ducrot. "Nous nettoyons souvent les wagons et les informations aux clients ont été renforcées."

Mais, a-t-il regretté, tous les passagers ne respectent pas le port du masque, surtout aux heures de pointe. Les CFF veulent observer de manière plus attentive le comportement des usagers grâce à des questionnaires. Une campagne de sensibilisation est prévue ainsi que la distribution de masques.

La prochaine étape est liée à l'ouverture des frontières avec l'Allemagne et l'Autriche. Le service pourra reprendre vers ces pays, s'est réjoui le patron des CFF. Et d'ajouter: "Nous avions prévu de reprendre cette offre dès le 25 mai, mais cela pourrait être le cas plus tôt."

Peu d'enfants ont manqué la reprise des écoles cette semaine en Suisse. Les enseignants y voient un signe de confiance dans les mesures mises en place.

"Nous n'avons pas encore les chiffres pour chaque canton. Mais très peu d'enfants sont restés à la maison sans avoir de certificat médical", indique le président du Syndicat des enseignants romands (SER), Samuel Rohrbach. Le président de l'association des directeurs d'écoles de Suisse, Thomas Minder, parle lui de "cas individuels, plutôt que d'un phénomène étendu".

Selon le chef du Service de l'enseignement du canton du Valais Jean-Philippe Lonfat, cité vendredi par Le Nouvelliste, seuls 25 enfants sur 28'362, soit moins de 0,1%, sont restés à la maison sans certificat médical.

Les jeunes qui cherchent une place d'apprentissage durant la pandémie de coronavirus pourront compter sur le soutien de la Confédération. Un programme d'action "Places d'apprentissage Covid-19" a été mis en place.

Il est lancé par la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail. Le programme permettra aussi aux entreprises de combler leurs places vacantes, annonce vendredi le Secrétariat d'Etat à la formation.

Il cible le coaching et le mentoring des jeunes, le maintien et la création de places d’apprentissage, l’élaboration de nouveaux modèles de formation ou la prévention de résiliations de contrats d’apprentissage. La Confédération financera à hauteur de 80% (60% normalement) les projets présentés par les cantons et les organisations nationales du monde du travail.

Pour obtenir cette aide, les projets doivent être présentés avant la fin 2020 et se terminer avant fin 2021. Le financement se fait dans le cadre des crédits existants.

Selon les évaluations de la task force "Perspectives apprentissage 2020", les cantons ne sont pas tous égaux face au virus. En Suisse alémanique, 70% des places à pouvoir ont été attribuées en avril, comme les années précédentes. La Suisse romande et le Tessin débutent leur processus de recrutement plus tard. Mais, selon les informations actuelles, un nombre plus faible de contrats d’apprentissage a été signé par rapport à 2019.

Selon Erik Jakob, chef de la Direction de la Promotion économique du Seco, pas moins de 123'000 demandes de crédit "Covid" ont été octroyés, pour une somme totale de 14,6 milliards de francs. Le haut fonctionnaire a rappelé que 123 banques participent à ce programme.

Les abus ont beau être ultraminoritaires, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a adopté un plan de contrôle pour les éviter.

Erik Jakob a précisé qu'il y aurait jusqu'ici 36 abus potentiels. Et ce sans compter les cas liquidés directement par les banques, a-t-il précisé devant la presse. "Dans neuf cas déjà étudiés, aucune tromperie n'a été constatée".

Pour obtenir un crédit, les entreprises doivent figurer dans le registre des numéros d'identification des entreprises. Afin de garantir que l'entreprise qui demande le crédit existe bel et bien et n'est pas en procédure de faillite par exemple, les données concernées sont reprises du registre pour exclure toute modification a posteriori.

D'entente avec l'Allemagne et l'Autriche, nous allons ouvrir tous les points frontière. Ce processus commence vendredi et se terminera le plus vite possible, a précisé Christian Bock, directeur de l'Administration fédérale des douanes (AFD). Les cantons frontaliers seront informés.

Il sera en revanche toujours interdit de venir en Suisse ou d'aller dans les pays voisins pour faire du tourisme et des achats ou prendre de l'essence. Les douanes vont axer les contrôles sur les risques, mais pourront rapidement les renforcer si besoin.

Ces décisions ont un impact sur l'engagement de l'armée aux frontières. Les forces de l'armée de milice sont retirées vendredi aux frontières avec l'Autriche et l'Allemagne mais restent en place avec la France. Des soldats de milice ne sont pas présents à la frontière italienne.

Le secrétaire d'Etat aux migrations Mario Gattiker s'est également exprimé vendredi en conférence de presse. Il a notamment évoqué un assouplissement à partir de ce soir "pour quiconque a une relation transfrontalière en Allemagne ou en Autriche. Le SEM a reçu de nombreuses demandes de couples non mariés ces dernières semaines. Ces personnes pourront franchir les frontières et se rendre dans le pays voisin".

Il sera aussi possible de rendre visite aux parents, grands-parents ou toute personne "ayant un lien familial". Mario Gattiker a toutefois précisé qu'il faudrait remplir un formulaire pour se rendre dans un pays voisin.

>> Regarder le 19h30 revenir sur cet assouplissement du passage des frontières :

Concernant la France, le secrétaire d'Etat aux migrations a informé que les deux pays étaient en discussion pour assouplir le franchissement d'ici au 15 juin, mais qu'il ne pouvait encore rien annoncer de concret.

Dans le cas de l'Italie, des discussions sont aussi en cours, mais il faudra probablement patienter plus longtemps en raison de la situation épidémique du pays transalpin, a précisé Mario Gattiker.

>> Les précisions de Mario Gattiker devant la presse :

Daniel Koch s'est exprimé en conférence de presse sur la situation épidémique en Suisse. Le délégué Covid-19 à l’Office fédéral de la santé publique a confirmé la tendance à la baisse du nombre de cas positifs à travers le pays: "Si vous regardez la courbe, elle continue de baisser. C'est une bonne chose. A ce stade, nous pouvons aussi dire que notre stratégie d'endiguement des chaînes de transmission fonctionne bien".

A Berne, Daniel Koch a encore tenu à revenir sur une problématique: celle consistant à laisser ses données de contact dans les restaurants ou les cafés. "Il y a eu beaucoup de discussions animées à ce propos. Il faut rappeler que cela reste facultatif. Cela ne va pas à l'encontre des clients, ce n'est pas un contrôle. Mais dans le cas où un employé est malade ou que les règles de protections n'ont pas été respectées, nous pourrions prévenir les personnes qui ont été en contact avec lui et faire en sorte qu'elles soient placées en quarantaine".

>> Les précisions de Daniel Koch devant la presse :

La Suisse a enregistré 51 nouveaux cas de coronavirus en un jour, a annoncé vendredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Au total, le pays compte 30'514 cas confirmés et 1595 décès en lien avec la maladie.

Plus de 334'274 tests ont été effectués pour le SARS-CoV-2, dont 11% étaient positifs. Sur les 1521 personnes décédées pour lesquelles les données sont complètes, 97% souffraient d’au moins une maladie préexistante.

Selon les chiffres remontés des cantons, le nombre de décès s’établissait à 1874 vendredi à 12h00.

L'institut de recherches conjoncturelles KOF s'attend à une chute de la croissance économique suisse de 5,5% cette année, en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus. Le produit intérieur brut (PIB) devrait cependant rebondir de 5,4% en 2021.

Les économistes de l'institut zurichois ont apporté vendredi un sérieux coup de rabot à leurs prévisions conjoncturelles. Jusqu'à présent, ils tablaient sur un PIB en légère progression (+0,3%) cette année.

Mais face aux lourdes conséquences économiques du Covid-19, notamment en matière de recettes fiscales, le KOF a revu sa copie. Les dépenses publiques en hausse et les pertes de recettes fiscales produiront un manque à gagner de 25 milliards de francs pour les collectivités publiques.

La Grève pour l'Avenir devait être le grand rendez-vous printanier des grévistes du climat. Ils voulaient faire de ce vendredi 15 mai une journée-symbole de la convergence des luttes sociale et climatique. Coronavirus oblige, ils se replient sur le Net et les balcons.

La grande journée de grève et d'actions dans les rues de toute la Suisse est, elle, reportée. Les organisateurs de ce "Strike for Future" - le mouvement Grève du Climat Suisse mais aussi de nombreux syndicats, partis politiques, collectifs et associations - ont donc concocté un programme alternatif pour respecter l'interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes et la distance sociale.

>> Le récit du 12h45 :

Rendez-vous à 11h59

Dans la plupart des cantons, des actions symboliques, alternatives et bruyantes sont prévues en cours de journée en faveur d'une Suisse neutre en matière d'émissions de gaz à effet de serre et plus respectueuse de l'environnement.

Le rendez-vous phare sera l'action "Alarme climatique", prévue dans tout le pays à 11h59. La population et surtout les jeunes sont invités à "utiliser des casseroles ou des instruments, monter le son de la musique ou chanter et crier des slogans, se tenir sur le balcon ou ouvrir grand les fenêtres pour faire du bruit".

RTS - Gaël Klein

>> Lire aussi : Pour leur grand rendez-vous, les grévistes du climat ont revu leur plan

En Suisse, l'été sera chaud. Les différents acteurs du tourisme se livrent actuellement à une concurrence implacable pour attirer les visiteurs, attendus moins nombreux cet été. Et comme les touristes suisses ne sont pas sûrs de pouvoir voyager facilement à l'étranger, chaque canton rivalise pour attirer chez soi un maximum de visiteurs indigènes, à coups de campagnes de publicité.

De plus, en temps normal, les touristes étrangers dépensent 16,5 milliards en Suisse. C'est moins que ce que dépensent les Suisses à l'étranger, soit 17,9 milliards. Il y a donc de l'argent à gagner.

C'est le Valais qui a dégainé le premier, avec une campagne au ton décalé. La semaine prochaine, ce sera au tour des Grisons. "Il va y avoir une bataille entre les différentes destinations, et nous devons aussi y participer. Nous avons notre chance dans cette guerre marketing", a confié au 19h30 de la RTS le directeur de l’office du tourisme des Grisons Martin Vincenz.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Pendant combien de temps durera encore la crise due au coronavirus de Wuhan, ou SRAS-CoV-2, du nom du virus responsable de la pandémie de Covid-19? L'OMS a souligné mercredi à quel point il était difficile de prédire pour combien de temps le monde allait devoir faire avec. Il n'est d'ailleurs pas impossible que la maladie s'installe durablement et ne disparaisse jamais.

>> Lire à ce sujet : Le coronavirus pourrait "ne jamais disparaître" - Le suivi dans le monde

Pour se faire une idée, on peut néanmoins comparer cette épidémie avec celles provoquées par les autres coronavirus touchant gravement les humains. Ainsi, il a fallu 19 mois, soit de novembre 2002 à mai 2004, pour se débarrasser du SRAS premier du nom (pour "Syndrome respiratoire aigu sévère; SARS en anglais), qui a touché le continent asiatique peu après le tournant du nouveau millénaire.

Vers un virus moins virulent mais plus durable?

Outre le SRAS, il y a également eu le MERS (pour "Middle East respiratory syndrome"), apparu au Moyen-Orient en 2012. Ce dernier a fait 862 morts en trois vagues distinctes entre 2013 et 2020 selon l'OMS. Cependant, tant celui-ci que le premier SRAS sont probablement trop virulents pour pouvoir causer une pandémie, avec des taux de mortalité d'environ 10% pour le SRAS et de 35% pour le MERS. En effet, si le virus cloue son hôte au lit et le tue rapidement, il a moins de chances de se transmettre.

Le SRAS-CoV-2, lui, est moins mortel. Il pourrait suivre la voie des autres coronavirus qui peuvent se transmettre aux humains, plus bénins encore, qui se sont adaptés pour faire moins de dégâts et mieux se transmettre.

>> Ecouter la séquence "Au-delà des chiffres" dans l'émission Forum :

AFP - Dale de la Rey

Un nombre croissant de pays commence à connaître, via un échantillonnage de leur population, le taux de personnes qui ont été exposées au virus et dont on espère qu'elles sont immunisées. Ces taux varient beaucoup d'un pays à l'autre, et même d'une région à l'autre.

En France, l'institut Pasteur estime que 4,4% de la population, soit 2,8 millions de personnes, ont contracté le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la pandémie actuelle (contre 178'000 diagnostiquées positives après un test). La proportion est plus forte dans la région parisienne (9,9%) et dans l'est de la France (9,1%), mais on reste très loin des 65 à 70% qui permettraient d'atteindre une immunité collective. En Espagne, les taux vont de 2,3% dans la région de Séville à 14,2% à Soria, au nord-est de Madrid. En Suède, on parle d'un taux proche de 25% à Stockholm.

La Suisse, elle aussi, semble loin de l'immunité collective. Selon les résultats de la première phase de l'étude Corona Immunitas publiés vendredi, 9,7% de la population genevoise aurait ainsi été contaminée. De plus, "on n'a pas de certitudes quant à la réelle immunité des personnes touchées", a prévenu Silvia Stringhini, responsable de l'unité d'épidémiologie populationnelle des Hôpitaux Universitaires de Genève, dans l'émission Forum de RTS-La Première jeudi. "Il faut attendre que les personnes qui ont développé des anticorps soient réexposées pour le savoir".

>> Ecouter son interview complète dans Forum :

pfizerforschungspreis.ch/ - Unisanté

Près de la moitié des Suisses travaillent actuellement à domicile, selon un sondage réalisé par le cabinet d'audit Deloitte, et la population est satisfaite.

"Le télétravail plaît à beaucoup de Suisses, à tel point qu'ils ne souhaitent à l'avenir plus passer l'intégralité de leur temps de travail au bureau", a indiqué Deloitte jeudi dans un communiqué.

Selon le sondage réalisé auprès de 1500 personnes, 41% des personnes interrogées ont indiqué être plus productives à la maison, "malgré les échanges moins nourris avec les collègues et la distraction liée à la présence des enfants".

Alors qu'ils n'étaient que 25% à travailler depuis leur domicile avant la crise du coronavirus, contre 48% actuellement, 34% des répondants ont indiqué qu'ils voudront continuer à oeuvrer depuis leur domicile après la fin des mesures de confinement.

>> Plus d'informations : La moitié des actifs travaillent actuellement à domicile en Suisse

Depuis maintenant plusieurs jours, le nombre de cas positifs stagne sous la fameuse barre des 100. Un chiffre qui a toute son importance et qui facilite grandement la tâche des cantons lorsqu'il s'agit de retracer les chaînes de transmission.

L'idée est simple: retrouver et informer les personnes qui auraient été en contact avec un malade confirmé et casser ces fameuses chaînes. Mais concrètement, comment s'effectue le traçage? L'émission CQFD s'est rendue à Neuchâtel où il est possible d'effectuer une vingtaine d'enquêtes par jour.

>> Ecouter le reportage de CQFD :

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Cinquante nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24 heures, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Au total, la Suisse compte désormais 30'463 cas confirmés en laboratoire.

C'est le quatrième jour consécutif que l'OFSP n'annonce pas plus de 50 nouveaux cas. Et la barre de 100 nouveaux cas n'a plus été franchie depuis le dimanche 3 mai.

Alors que le déconfinement est en cours, il est très difficile d'estimer combien de temps il faudra encore vivre avec le virus. Pour l'Organisation mondiale de la santé, le SRAS-CoV-2 pourrait "ne jamais disparaître" et devenir une maladie avec laquelle l'humanité devra apprendre à vivre. D'autant que la très théorique immunité collective est loin d'être atteinte.

>> Retour sur la journée de jeudi : Les cantons suisses se font la guerre pour s'arracher les touristes de l'été

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