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Fermés, les centres d'accueil pour jeunes transgenres doivent s'adapter

Le signe transgenre. [Fotolia - Nito]
Fermés, les centres d'accueil pour jeunes transgenres doivent s'adapter / Le 12h30 / 2 min. / le 31 mars 2020
A l'occasion de la journée mondiale des transgenres, la RTS a voulu savoir comment les centres d'accueil pour les jeunes s'adaptaient à la situation actuelle. Exemple au Refuge, à Genève, fermé depuis deux semaines.

L’adolescence n’est pas une période facile, d’autant plus peut-être quand est on est une jeune personne transgenre, qui ne se reconnaît pas dans le sexe qu’on lui a assigné à la naissance.

Coronavirus oblige, le centre le Refuge à Genève, qui accueille notamment ces jeunes, est fermé depuis deux semaines et doit s'adapter à la situation.

"On effectue les entretiens par téléphone ou par FaceTime, si les jeunes préfèrent nous voir et qu’on les voit. On garde aussi contact via WhatsApp, les réseaux sociaux ou le chat sur notre site internet. Là, les jeunes peuvent nous poser des questions et communiquer avec nous de manière tout à fait anonyme", précise mardi dans le 12h30 Justine Mathier, travailleuse sociale au Refuge.

"Pour l’aspect plus collectif, le centre propose des espaces en ligne pour que les jeunes puissent interagir, afin de maintenir des groupes, principalement pour les jeunes trans*", ajoute-t-elle. Ces groupes ont lieu deux fois par mois. Le prochain se fera par vidéo-conférence.

"Respecter l'identité de genre"

Le Refuge ne constate pas plus de détresse en cette période étrange, mais reste vigilant. "Cette situation est assez particulière, elle ralentit tout le système de manière générale, et ralentit certains démarches pour les jeunes trans* notamment. C’est clair que cette situation peut être particulièrement difficile pour certains ou certaines jeunes. C’est pour ça qu’on est très attentifs aux effets que le confinement peut avoir sur la santé mentale des jeunes. On essaie vraiment de garder un suivi au plus proche de leurs besoins", explique Justine Mathier.

Leurs besoins, ce sont les jeunes qui les connaissent le mieux. "Respecter l’identité de genre d’une personne, et ne pas la remettre en question. Et si on ne sait pas, on peut aussi, avec les formes bien sûr, demander à la personne quel est le pronom qu’elle utilise, et le prénom", détaille la travailleuse sociale.

Les personnes qui travaillent avec les jeunes trans* et leur famille mettent en avant le respect, l’ouverture et le dialogue.

Pauline Rappaz

>> Lien vers le site d'information sur les personnes trans*

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