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Hédiger entendu par le juge d'instruction

André Hediger s'apprête à quitter la politique genevoise
Hédiger a soutenu qu'il avait le pouvoir d'annuler des amendes
Le conseiller administratif de la Ville de Genève André Hédiger a été entendu comme témoin vendredi par le juge d'instruction Stéphane Esposito sur l'affaire des amendes annulées.

L'entretien dans le bureau du juge a duré deux heures, a indiqué
à l'ATS Robert Assaël, l'avocat de M. Hédiger. Aucune décision n'a
été prise à l'issue de l'audience. Le magistrat a admis avoir
demandé à ses services d'annuler les amendes qu'il avait reçues
dans le cadre de ses fonctions, mais a invoqué son bon droit.

Dix amendes sur six ans

Toutes les contraventions que M. Hédiger a annulées concernaient
des stationnements trop longs. Il s'agit d'environ dix amendes sur
six ans et demi, a précisé M. Assaël. En revanche, les
contraventions infligées au conseiller administratif à titre privé
ont toutes été payées, a assuré l'avocat.



M. Hédiger a également sollicité ses services afin de faire une
croix sur des amendes reçues par des tiers. A chaque fois, le
magistrat a tenu compte des circonstances pour donner suite à la
requête. Il s'agit par exemple de la vieille dame qui conduit son
mari chez le médecin, a commenté M. Assaël.



En 2005, M. Hédiger a affirmé devant M. Esposito avoir fait sauter
six amendes infligées à des administrés, pour un montant global de
800 francs. Or, cette même année, des amendes totalisant plus de
1,5 million de francs ont été annulées par d'autres, a fait
remarquer M. Assaël.



ATS/sch

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Scandale à l'Université

La publication d'extraits de l'audit sur les notes de frais abusives à l'Université de Genève fait scandale au bout du lac. Le conseiller d'Etat Charles Beer, en charge du Département de l'instruction (DIP), s'estime diffamé par un quotidien genevois.

Interrogé vendredi soir au TJ de la Télévision suisse romande (TSR), Charles Beer a déclaré que les "accusations de ce journal sont extrêmement graves et diffamatoires à son égard". Le magistrat a par ailleurs déploré la fuite qui a permis à un journaliste de mettre la main sur le rapport d'audit transmis par le gouvernement à une commission parlementaire la veille.