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L'ASIN monte au créneau contre "l'arnaque" de la libre circulation

L'Action pour une Suisse indépendante (ASIN) est en perte de vitesse. [Keystone - Anthony Anex]
L'ASIN débute jeudi sa campagne en vue du 17 mai pour stopper la libre circulation des personnes européennes / Le 12h30 / 2 min. / le 13 février 2020
La libre circulation des personnes avec l'UE est une arnaque, "on étouffe" en Suisse à cause d'elle, affirme l'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) en lançant jeudi sa campagne en faveur de son initiative populaire pour y mettre un terme.

Le résultat du scrutin du 17 mai sur l'initiative "pour une immigration modérée" sera décisif pour l'avenir des jeunes en Suisse, a estimé devant la presse le conseiller aux Etats Marco Chiesa (UDC/TI), vice-président de l'ASIN. Selon lui, l'accord sur la libre circulation "fait très mal", il a entraîné l'arrivée de plus d'un million de personnes et les infrastructures n'ont pas suivi.

Le Tessinois a surtout dénoncé une situation intenable au Tessin sur le marché du travail. En 2017, il y avait plus de travailleurs étrangers que de Suisses, la population tessinoise avait un risque de pauvreté deux fois plus élevé (30%) que la moyenne helvétique et 38% des jeunes ont connu une période de chômage après avoir obtenu leur diplôme, explique-t-il.

Comme du dopage

"La libre circulation est à la Suisse ce que le dopage est au cyclisme, a illustré Kevin Granger, coordinateur de l'ASIN en Suisse romande, à savoir une arnaque visant à augmenter les performances au prix d'effets secondaires catastrophiques."

Comme les cyclistes, la Suisse a eu l'impression que ses performances augmentaient continuellement avec la libre circulation, image-t-il avant de poursuivre: "Mais 20 ans plus tard, bétonnage intensif, artères bouchées, retraites menacées, dumping salarial et explosion des coûts de la santé amènent gentiment à l'étouffement du patient."

UE sous pression

La Suisse doit reprendre son immigration en main, affirme l'ASIN. "Contrairement à ce que disent les milieux économiques et le Conseil fédéral, si le peuple dit "oui" le 17 mai, la pression sera sur les épaules de la Commission européenne. Les consommateurs et les entreprises européennes voudront continuer à travailler avec les Suisses", a assuré Kevin Grangier.

ats/vkiss

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