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Vague de froid à une semaine du printemps

Doutes sur la mort de Milosevic, fumée et Vaud
Le froid a été accentué par une forte bise
La Suisse a greloté lundi matin. A une semaine du premier jour astronomique du printemps, les températures sont descendues entre -5 et -7 degrés en plaine. A La Brévine (NE), la «Sibérie de la Suisse», le thermomètre a affiché -20 degrés.

En début de matinée, il faisait -4,2 degrés à Genève, - 5,8 à
Berne, -9,4 à La Chaux-de-Fonds et -5,7 à Sion. Les températures
les plus basses ont été enregistrées au cours de la nuit dans les
Alpes à Buffalora (GR) (-29,5 degrés), à Samedan (GR) (-25,5) et à
Ulrichen (VS), dans la vallé de Conches (-27,6).

Ce froid n'est toutefois pas exceptionnel pour un mois de mars,
a indiqué à l'ATS Stephan Bader, climatologue à MétéoSuisse. Dans
la nuit du 1er mars 2005, les températures étaient descendues bien
en-dessous de -10 degrés en plaine. Le thermomètre avait affiché
-15,6 degrés à Berne et -30,2 à La Brévine.



Le monde agricole ne souffre par ailleurs pas trop de ces basses
températures, selon Josef Wüest, porte-parole de l'Union suisse des
paysans.

Patience pour les maraîchers

Les maraîchers, quant à eux, doivent s'armer de patience: ils ne
peuvent pour l'instant pas faire pousser leurs plants.



Ils doivent les conserver au frais pour éviter qu'ils pourrissent,
a dit Hervé Schaffter, directeur marché et qualité à l'Union
maraîchère suisse (UMS). Mais le danger existe que les plants
croissent trop et ne poussent plus par la suite.



Les maraîchers subissent en outre des coûts de personnel inutiles,
étant donné que les saisonniers engagés pour mettre les plants en
terre sont déjà arrivés. Autre conséquence du froid: il faudra
attendre plus longtemps que d'habitude pour pouvoir acheter dans
les magasins des légumes et salades suisses.



L'eau provenant de la fonte de la neige, qui s'est accumulée dans
les champs, pourrait aussi poser des problèmes, a expliqué Mathias
Menzi, responsable du domaine de recherche sur les grandes cultures
à la Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture
(FAL) à Reckenholz (ZH). Le blé et l'orge d'hiver pourraient ainsi
pourrir.



L'agriculture suisse en général ne souffre toutefois pas trop de
ces basses températures, selon Josef Wüest, porte-parole de l'Union
suisse des paysans. Une période de repos plus longue pour la
végétation ne nuit pas à la nature.



ATS/sch

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Les grands froids en mars

Grelotter en mars n'a rien d'exceptionnel. Les anciens ont aussi connu de grands froids à l'orée du printemps, comme le rappelle un ouvrage de l'historien bernois Christian Pfister.

Durant la nuit du 12 au 13 mars 1785, il est tombé de telles quantités de neige sur la ville de Berne que la couche a atteint près d'un mètre par endroits. Il a même fallu dégager les arcades. Les derniers restes de neige n'ont disparu qu'à la fin d'avril.

Christian Pfister mentionne cinq mois de mars polaires au 17e siècle: 1614, 1627, 1644, 1685 et 1688. Au 18e siècle, on a grelotté non seulement en mars 1785, mais aussi en 1729 et trois années de suite, de 1740 à 1742.

Au 19e siècle, mars a été glacial en 1837, 1845, 1850 et 1865. Pour le 20e siècle, l'historien mentionne les mois de mars 1931 et 1971.