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Bernard Rappaz condamné à 5 ans de prison

Bernard Rappaz passera plusieurs années derrière les barreaux
Bernard Rappaz passera plusieurs années derrière les barreaux
Le chanvrier Bernard Rappaz a été condamné à cinq ans et huit mois de réclusion par le Tribunal d'arrondissement de Martigny. Il a été reconnu coupable de violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants.

Son ex-associé et son ex-compagne ont été condamnés à des peines
de 18 et 12 mois de prison avec sursis. Bernard Rappaz devra en
outre payer une créance compensatrice de 500'000 francs, a
communiqué vendredi le Ministère public du canton du Valais.



Les frais de justice, 144'697 francs, ont également été mis à sa
charge. Le Valaisan a été reconnu coupable non seulement de
violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants, mais de
toute une série d'infractions: lésions corporelles simples,
blanchiment d'argent, violation grave des règles de la circulation
routière et violation des législations sur les assurances
sociales.

Ministère public pas suivi

Par contre, Bernard Rappaz a été acquitté de la prévention de
gestion déloyale. Le Ministère public avait requis dix ans de
réclusion contre le chanvrier âgé de 53 ans qui avait vendu du
chanvre cultivé en grande quantité dans sa ferme de Saxon
(VS).



Le Ministère public avait requis des peines de deux ans de
réclusion et 18 mois de prison avec sursis contre son ancien
associé, âgé de 44 ans, et son ancienne compagne de 33 ans. Le
Tribunal a prononcé deux peines assorties du sursis: 18 et 12
mois.



Les considérants seront communiqués d'ici la fin de l'année. C'est
à ce moment-là que le délai de recours commencera à courir.



agences/stp

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Les faits reprochés à Bernard Rappaz

Entre 1997 et 2001, il avait vendu illégalement cinq tonnes de chanvre pour cinq millions de francs.

Les 50 tonnes de chanvre saisies chez lui en novembre 2001 représentaient une valeur marchande d'environ 35 millions de francs.

La défense avait présenté l'accusé comme un idéaliste désintéressé et plaidé l'acquittement.

«Je n'ai pas d'argent, ni en Valais, ni en Suisse, ni à l'étranger», a déclaré Bernard Rappaz.

Il a dit ne pas être attiré par l'argent mais être un militant idéaliste qui se bat pour la libéralisation du chanvre.