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Les Suisses se soucient en premier lieu de leur retraite et de leur santé

Les Suisses ont moins confiance dans leurs institutions selon le dernier baromètre Credit Suisse
Les Suisses ont moins confiance dans leurs institutions selon le dernier baromètre Credit Suisse / 12h45 / 2 min. / le 5 décembre 2019
La prévoyance professionnelle, la santé et les étrangers restent les principaux soucis des Helvètes en 2019, d'après le Baromètre des préoccupations du Credit Suisse. Le thème de l’environnement et du climat progresse à la quatrième place.

Ainsi, les trois principales préoccupations des Suisses l'an dernier demeurent cette année: l’AVS et la prévoyance vieillesse (47%), la santé et les caisses-maladie (41%) et les étrangers (30%). Comme l’an dernier, les deux premières inquiétudes du pays relèvent de la politique intérieure, constate Lukas Golder, co-directeur de l'institut gfs.bern, mandaté par le Credit Suisse.

Environnement avant le chômage

Le  Baromètre des préoccupations du Credit Suisse laisse encore apparaître qu'après son retour dans le top 5 l'an dernier, le thème de l'environnement et du climat progresse de six points de pourcentage en un an et occupe la quatrième place avec 29%. Une hausse liée à la forte présence du changement climatique dans les médias, selon gfs.bern.

Le chômage arrive en cinquième position avec 26% (+4 points). Les inquiétudes autour de la sécurité personnelle enregistrent la plus forte hausse avec 11 points de pourcentage (6e place).

Evolution des principales préoccupations depuis 2006. [gfs.bern - Baromètre des préoccupations du Crédit Suisse]

Et pour résoudre ces questions, les Suisses ne font pas vraiment confiance aux institutions. Une nette majorité des près de 2500 personnes interrogées souhaite que le Conseil fédéral assume davantage son rôle de dirigeant (83%) et que le Parlement obtienne des compromis défendables (68%).

"Crispation à l'égard du politique"

"Les citoyens suisses attendaient des solutions du monde politique, mais estiment qu’aucune réponse n’a été apportée. On observe donc une certaine crispation à l’égard du politique", indique Lukas Golder.

Pour plus de trois quarts des Suisses, la baisse de capacité des milieux politiques à trouver des solutions qui trouvent un soutien constitue même la première menace pour l'identité suisse. Un danger qui passe devant les problèmes avec l'UE mentionnés par 62% des personnes interrogées ou le blocage des réformes en général (61%).

L'insatisfaction à l'égard du Conseil fédéral a même considérablement augmenté d'une année à l'autre. La part des personnes jugeant que la politique du gouvernement échouait souvent sur des dossiers décisifs est passée de 24% en 2018 à 46% cette année.

ats/cab

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Confiance moindre dans les institutions

Au chapitre de la confiance, les Suisses se montrent de plus en plus sceptiques envers les institutions, selon le baromètre. Les partis politiques, les employeurs, les journaux payants ou l'église perdent tous plus de 20 points de pourcentage. Seule la police conserve une certaine crédibilité avec 72%, suivie par le Tribunal fédéral (65%) et par la Banque nationale (58%).

Lukas Golder précise: "En moyenne, la confiance des Suisses à l'égard du gouvernement est supérieure à celle des autres pays". La moitié des sondés font confiance au Conseil fédéral contre 43% en moyenne dans les pays de l'OCDE.

Interrogés sur leur situation économique personnelle, neuf Suisses sur dix l'estiment "bonne", voire "très bonne". Cette année encore, trois-quarts des sondés pensent que leur situation ne va pas changer l'année prochaine.