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Les défenseurs de la norme pénale contre l'homophobie en campagne

Matthias Erhardt, Anne Seydoux-Christe et Reto Rufer devant la presse à Berne, 28.11.2019. [Keystone - Peter Klaunzer]
Les défenseurs de la norme pénale contre l'homophobie en campagne / Le Journal horaire / 40 sec. / le 28 novembre 2019
Sanctionner l'homophobie est bénéfique pour la société, ont assuré jeudi les défenseurs de la loi soumise au vote le 9 février. Ils veulent agir contre un climat qui crée de réelles souffrances.

Le Parlement a accepté en décembre 2018 d'étendre la norme antiracisme à la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Cette révision de la loi, partie d'une initiative parlementaire du conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), vise à protéger la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe (LGBTI).

Seules les déclarations publiques punies

"La nouvelle loi n'empêchera personne d'exprimer son opinion" a soutenu Matthias Erhardt, membre du comité contre les discriminations, devant la presse à Berne. Seules les déclarations discriminatoires qui sont faites publiquement et qui rabaissent les personnes auxquelles elles s'adressent seront punies, a renchéri la conseillère aux Etats Anne Seydoux (PDC/JU).

Il ne sera plus possible de propager la haine et d'appeler à la discrimination ou à la violence contre les personnes homosexuelles ou bisexuelles. "La haine n'est pas une opinion", a rappelé Matthias Erhardt.

Le soutien de l'Eglise réformée

L'Eglise réformée veut aussi agir contre la discrimination. La Bible contient des passages qui, mal commentés, sont des appels à la violence contre les homosexuels, a expliqué Michel Müller, président du conseil paroissial de l'Eglise réformée du canton de Zurich. Mais, a-t-il souligné, les Evangiles disent aussi "tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi".

ats/oang

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Pour compléter la législation actuelle

La loi sur laquelle le peuple est appelé à se prononcer veut compléter la législation actuelle, qui ne permet pas de s'attaquer aux propos homophobes exprimés en termes généraux.

Pour pallier le problème, la norme antiraciste doit être complétée pour y ajouter l'orientation sexuelle.

Cette extension ne vaudra pas pour les déclarations et les actes visant des préférences sexuelles pathologiques comme la pédophilie.