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Pour Gerhard Pfister, aucune majorité ne pourra être atteinte sans le PDC

Le PDC forme un nouveau groupe au centre pour la prochaine législature
Le PDC forme un nouveau groupe au centre pour la prochaine législature / 19h30 / 1 min. / le 9 novembre 2019
Le PDC peut aborder la prochaine législature sereinement, a estimé samedi son président Gerhard Pfister. Grâce à ses résultats "stables" aux élections, aucune majorité ne sera atteinte sans le PDC pendant les quatre prochaines années au Parlement, souligne-t-il.

Le PDC doit profiter de cette constellation, a lancé Gerhard Pfister lors de son discours devant l'assemblée des délégués réunis à Langenthal (BE). "Nous ne voulons pas seulement être celui qui fait pencher la balance. Nous voulons produire des résultats grâce à notre propre politique."

Avec cette nouvelle dynamique, les démocrates-chrétiens ont la responsabilité de présenter plus de solutions issues du centre, a-t-il poursuivi. La Suisse en profitera, car tout Etat profite d'une consolidation de la "politique du centre". Une politique qui est équilibrée, pragmatique, et qui garantit les valeurs, selon lui.

Une force rassembleuse est nécessaire, car le succès de la Suisse réside dans sa cohésion, a encore noté le président du parti. Et de préciser que la politique du centre, et avec elle le PDC, a la mission de conserver cette cohésion.

>> Lire aussi : Le PDC, le PBD et le PEV forment une nouvelle alliance du centre

Politique climatique conséquente

La précédente législature a vu un nombre record de procédures d'élimination des divergences entre les deux Chambres fédérales, à savoir 29, a souligné de son côté la conseillère fédérale Viola Amherd devant les délégués. Le peuple veut un parlement qui parvient à des décisions rapidement et de manière pragmatique, a assuré la ministre de la défense.

A ses yeux, les démocrates-chrétiens auront aussi l'occasion de jouer un rôle dans l'élaboration de ces solutions. Ils pourront mener le nouveau centre, car il faudra compter avec eux ces quatre prochaines années.

Les résultats des élections du 20 octobre ont également démontré qu'il faut désormais s'atteler sérieusement à la politique climatique, a poursuivi la Valaisanne. La mise en oeuvre de la Stratégie climatique 2050 ne doit pas se faire attendre.

Outre une loi sur le CO2 conséquente, le PDC entend s'engager pour "le maintien des relations bilatérales" avec l'Union européenne et la suppression de la discrimination fiscale des couples mariés, avait annoncé plus tôt Gerhard Pfister.

Pas que la vague verte le 20 octobre

Interrogé dans le 19h30, le chef du groupe PDC aux Chambres fédérales Filippo Lombardi relève qu'il s'est passé autre chose que la vague verte le 20 octobre dernier.

"Il n’y a plus une majorité automatique de droite. Il y a un bloc à droite, un bloc à gauche et un centre qui a finalement un rôle d’équilibre auquel il est prédestiné", souligne-t-il. Et ce centre, poursuit le Tessinois, "on veut le jouer ensemble, avec les évangéliques et avec le PBD, et on va le jouer à fond pendant cette législature."

Le conseiller aux Etats précise les alliances à venir: "En politique économique, fiscale, de la défense, on sera plutôt du côté bourgeois. Du côté social, assurances, prévoyance et évidemment environnement, on sera plus proche de la gauche."

Filippo Lombardi, chef du groupe PDC aux Chambres fédérales. [RTS]
Filippo Lombardi "On a un petit moment d'histoire suisse qui s'écrit maintenant, il n'y a plus une majorité automatique à droite" / 19h30 / 3 min. / le 9 novembre 2019

>> Quel avenir pour le centre? Débat entre les conseillers nationaux Isabelle Chevalley (Vert’libéraux/VD) et Martin Candinas (PDC/GR) dans Forum :

Isabelle Chevalley et Martin Candinas. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Quel avenir pour le centre politique? Débat entre Isabelle Chevalley et Martin Candinas / Forum / 9 min. / le 9 novembre 2019

ats/ebz

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Pas de tabou sur un Vert au Conseil fédéral

Un siège vert au Conseil Fédéral n’est absolument pas un tabou pour le PDC, assure Filippo Lombardi, mais il s'agit de savoir quand doit se poser la question.

"Personnellement je considère qu’on n’expulse pas un conseiller fédéral en charge qui n’a pas commis de crime politique particulier. Par contre, quand il y a une vacance au Conseil Fédéral, la question se pose."

Mais le chef de file du groupe pose dans la foulée une autre question: ne faut-il pas faire passer le Conseil Fédéral de sept à neuf membres? "Cela donnerait la possibilité de mieux représenter les minorités linguistiques, et aussi les nouvelles sensibilités politiques", estime-t-il.

Oui à l'extension de la norme antiraciste à l'homophobie, non aux loyers abordables

Les délégués du PDC recommandent de soutenir l'extension de la norme antiraciste à l'homophobie. Egalement soumise au peuple le 9 février, l'initiative pour davantage de loyers abordables devrait en revanche être rejetée, selon eux.

Les délégués démocrates-chrétiens ont pris ces deux décisions à de très nettes majorités. Par 125 voix contre 18 et huit abstentions en faveur de la loi combattue par un référendum de l'UDF notamment, et par 117 voix contre 29 et quatre abstentions contre le texte soutenu par le camp rose-vert et les locataires.