Publié

Malgré la polémique, le PDC ne regrette pas sa campagne sur internet

Le PDC ne regrette pas sa campagne numérique visant 2'300 candidats aux élections fédérales [Keystone - Anthony Anex]
Le PDC ne regrette pas sa campagne polémique concernant 2’300 candidats aux élections fédérales / Forum / 2 min. / le 20 septembre 2019
Le PDC est revenu vendredi sur les remous provoqués par sa campagne, qui critiquait nommément d'autres élus sur plusieurs pages internet. La formation du centre droit s'étonne de la virulence des réactions et n'admet pas d'erreur.

Ce n'est pas nous qui avons fait une erreur: voilà en substance la teneur de l'exercice de communication auquel le PDC s'est prêté vendredi après-midi devant la presse. Critiqué par les politiciens visés directement par sa campagne électorale, le parti a défendu ses méthodes, en dénonçant à son tour la violence des réactions de ses adversaires.

>> Lire à ce sujet : Retour de flamme pour le PDC dont la campagne attaque d'autres élus

"Les réactions étaient, selon moi, très exagérées", a déclaré à la RTS le président du PDC Gerhard Pfister. Sur le fond, ce sont juste des faits, a poursuivi le PDC, pour qui il s'agit juste d'une campagne de comparaison entre les idées des uns et des autres.

"Il va falloir s'habituer" au nouveau PDC

Pas question, donc, de regretter une seconde la méthode. Mais si c'était à refaire, Gerhard Pfister concède qu'il aurait mieux préparé ses troupes: "Si on avait su que cette campagne susciterait de telles réactions, j'aurais dit à tous les candidats: 'faites attention, le début de cette campagne va être un peu turbulent'", a poursuivi le chef du PDC.

Si on avait su que cette campagne susciterait de telles réactions, j'aurais dit à tous les candidats: faites attention, le début de la campagne va être un peu turbulent...

Gerhard Pfister

Ces turbulences ont même touché le parti lui-même, puisque des critiques ont également fusé à l'interne. S'il est aujourd'hui divisé sur la méthode, il va devoir s'y habituer, estime pour sa part la conseillère nationale lucernoise Andrea Gmür-Schönenberger.

Elle image son propos en assimilant le PDC à une petite dame qui travaille dans une bibliothèque et se contente de réclamer timidement le silence à coup de "chut, chut, chut": "S'il y a, une fois, une voix qui est un peu plus forte, on est tout de suite choqués, au PDC. Mais il faut s'y habituer. Nous aussi, on a une voix qu'on entend".

Une communication contradictoire

Tout semble donc parfaitement assumé; c'est du moins ce que le PDC a défendu cet après midi. Mais depuis le début de la crise, lundi, le parti marche sur des oeufs, avec une communication parfois contradictoire. Ainsi, mercredi dernier, Gerhard Pfister reconnaissait "une forme de provocation sur le contenu", tandis qu'aujourd'hui, il avance "qu'il ne s'agit pas d'une provocation".

Sujet radio: Muriel Ballaman
Adaptation web: Vincent Cherpillod

Publié