Le 1er mai 2017, un attroupement s'était formé devant le Consulat général de Turquie, à Zurich. L'inscription "Kill Erdogan" avait été apposée à proximité sur un kiosque, un arrêt de bus et la façade d'une maison.
Affaire classée
Le Ministère public zurichois avait ouvert des instructions pénales contre trois personnes, invoquant notamment le dommage à la propriété, menaces alarmant la population, provocation publique au crime ou à la violence, émeute et outrages aux Etats étrangers.
Les procédures avaient été classées en décembre car les soupçons à l'encontre des intéressés n'avaient pas pu être confirmés.
Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral déboute à son tour la République de Turquie représentée par son consultat. Concernant le classement des dommages à la propriété, elle estime que les recours ne répondent pas aux exigences en matière de motivation. Pour les autres infractions, la justice zurichoise a nié à bon droit la qualité pour agir du consulat.
Les juges de Mon Repos rappellent que la qualité pour recourir est réservée au lésé, c'est-à-dire celui dont les droits sont touchés par l'infraction.
Intervention de Didier Burkhalter
En mars 2017, une manifestation anti Erdogan à Berne avait déjà suscité la colère d'Ankara, qui avait exigé une enquête. Le chef de la diplomatie turque avait appelé Didier Burkhalter, alors en charge du Département fédéral des affaires étrangères, pour faire part de son mécontentement.
Le Consulat général turc à Zurich est régulièrement la cible d'attaques. La dernière, au cocktail molotov, remonte à avril 2019.
Deborah Sohlbank/jfe avec ats