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Filippo Lombardi: "Sous la coupole fédérale, le PDC est indispensable"

L'invité-e de La Matinale (vidéo) - Filippo Lambardi, président du groupe parlementaire PDC (TI)
L'invité-e de La Matinale (vidéo) - Filippo Lombardi, président du groupe parlementaire PDC (TI) / La Matinale / 10 min. / le 12 septembre 2019
En perte de vitesse depuis quelques années, le PDC arrive fragilisé aux élections fédérales. A un mois du scrutin, le chef du groupe démocrate-chrétien aux Chambres fédérales, Filippo Lombardi, se montre toutefois confiant et combatif.

"Nous avons déjà montré notre capacité à rebondir. Cela nous donne un peu d'espoir pour les fédérales, c'est le moment de donner le maximum", lance l'élu tessinois jeudi dans La Matinale.

Depuis la perte de son deuxième siège au Conseil fédéral en 2003, le PDC peine à remonter la pente. Quatrième force politique en 2015 avec 11,6% des suffrages, le PDC est donné à la baisse en 2019 et obtiendrait 10,2%, selon le baromètre électoral de la SSR. Les Verts passeraient même devant le parti centriste.

>> Lire également : Les Verts passent devant le PDC dans le dernier baromètre électoral SSR

"Les sondages ne sont pas toujours fiables. Surtout lorsqu'on parle de différences très petites comme celles-ci, alors qu'il y a des marges d'erreur de 2%. Je ne banalise pas ces estimations pour autant. C'est un signal d'alarme, il faut qu'on soit très attentifs et motivés. Nous allons évidemment essayer de rester devant les Verts", indique Filippo Lombardi.

Loin des extrêmes

Selon le conseiller aux Etats, le parti centriste pâtit justement... de sa position sur l'échiquier politique. "Dans la population, on perçoit moins l'importance d'un parti du centre. On se passionne plutôt pour les pôles extrêmes, les médias en premier. Cela fait discuter et donne des jolis débats, on s'empoigne. Mais les solutions à Berne se construisent au centre, dans la recherche du consensus. Nous sommes indispensables sous la coupole fédérale, il faut l'expliquer aux électeurs", assure Filippo Lombardi, qui siège à Berne depuis 1999.

Outre une identité politique difficile à promouvoir dans le contexte actuel, la perte de vitesse du PDC s'explique également par "l'inspiration chrétienne" du parti, selon Filippo Lombardi. "Dans la société, cette inspiration est moins présente qu'elle ne l'était il y a vingt ou trente ans", explique-t-il.

Pour le 20 octobre, le Parti démocrate-chrétien s'est fixé un objectif clair. "Nous serons satisfaits si nous arrivons à gagner au moins un siège au National. Nous sommes déjà plutôt bien lotis aux Etats avec quatorze élus", déclare le chef de groupe tessinois.

Propos recueillis par Xavier Alonso

Adaptation web: Guillaume Martinez

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