Alors que la rente moyenne — premier et deuxième pilier combinés — que touche un retraité a baissé de 600 francs en quatre ans selon une étude de Swisscanto, le système de prévoyance est plus que jamais sous pression.
"C'est lié à l'augmentation de l'espérance de vie et à la baisse du taux de conversion du deuxième pilier, qui n'est pas encore obligatoire, mais qui est déjà appliqué par certaines entreprises", a expliqué le futur directeur de l'OFAS Stéphane Rossini dans La Matinale de jeudi.
Contenir les poussées de la droite
Parmi les solutions prévues par les réformes, la plus décriée est l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans, mesure que Stéphane Rossini avait d'ailleurs vivement combattue lorsqu'il était politicien. Il doit maintenant mettre un peu d'eau dans son vin: "Il y a peut-être quelques couleuvre à avaler, mais je pense qu'il faut trouver un consensus politique. On ne peut plus nier l'enjeu démographique qui est aujourd'hui une réalité".
Toujours est-il que la droite ne cache pas ses envies d'augmenter de deux ans l'âge de la retraite pour les hommes. "C'est quelque chose que j'essaierai de contenir dans la préparation et l'accompagnement des dossiers, mais une fois les décisions des autorités politiques prises, je devrais les appliquer." Stéphane Rossini succédera à Jürg Brechbühl le premier décembre 2019.
Interview: Xavier Alonso
Adaptation web: Antoine Schaub