L'armée suisse veut davantage intégrer les recrues transgenres
Outre "homme" ou "femme", le service de recrutement prévoit dès l'an prochain la case "autre" à cocher sur ses formulaires. L'objectif: s'affranchir des règlements actuels qui discriminent les personnes transidentitaires. Mais en pratique, ces dernières sont éligibles depuis 2013, pour autant qu'un spécialiste certifie l'aptitude au service militaire et à la protection civile, expliquent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.
Les réflexions de l'organe gouvernemental ont débuté lors du coming out de Claudia Sabine Meier, première transsexuelle de ses rangs. "L'armée est une organisation ni masculine, ni féminine mais une mission", déclarait-elle dans un reportage de la SRF en 2015. Elle a convaincu le commandement et le médecin et s'est vu offrir une nouvelle mission militaire.
Représentation faible
Malgré une ouverture croissante, les transsexuels sont encore rares au sein de l'armée. Les médecins militaires parlent d'environ 18 personnes par an, selon les journaux (en 2018, 31'411 candidats ont été évalués dans les centres de recrutement).
Dès 2020, 50'000 conscrits et 3000 conscrites seront interrogés dans le cadre d'une enquête sur les personnes trans, menée par la Commission fédérale des enquêtes auprès de la jeunesse et des recrues. Le nouveau bureau sur la diversité, qui collabore avec le commandement du recrutement, le service médical militaire et le service juridique des forces armées, disposera ainsi de données pour son orientation future.
ani