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Après la RFFA, les Suisses veulent de nouvelles réformes de l'AVS

Si le paquet fiscal lié à l'AVS a largement été accepté dimanche, les Suisses souhaiteraient que de nouvelles réformes de l'assurance-vieillesse soient réalisées dans les prochaines années, selon un sondage de l'institut gfs.bern pour la SSR.

Les citoyens suisses ne se contentent visiblement pas de la RFFA, approuvée à 66,4% lors des votations fédérales, qui prévoit un financement additionnel de l'AVS à hauteur de deux milliards de francs par année.

En effet, 91% des personnes interrogées par gfs.bern estiment que des réformes supplémentaires sont nécessaires. Environ un tiers d'entre elles (31%) souhaitent que ces réformes se fassent immédiatement et 49% dans les cinq prochaines années.

Augmenter l'âge de la retraite pour les femmes

En ce qui concerne le contenu des réformes, l'augmentation de l'âge de départ à la retraite à 65 ans pour les femmes est au centre des préoccupations. Selon 47% des sondés, elle est "absolument nécessaire", tandis que 26% la jugent "plutôt nécessaire".

Par ailleurs, une augmentation de l'âge de la retraite à 67 ans, pour les hommes et les femmes, est en grande partie écartée, mais néanmoins soutenue par une minorité significative (16% l'estiment "absolument nécessaire", 25% "plutôt nécessaire").

Un financement supplémentaire de l'AVS via une augmentation de la TVA (23% "absolument nécessaire", 44% "plutôt nécessaire") et des charges sociales (14% "absolument nécessaire", 43% "plutôt nécessaire") est aussi sur la table.

Mais pas question en revanche de diminuer les rentes. Seuls 3% des sondés jugent cette mesure "absolument nécessaire" et 9% "plutôt nécessaire".

L'UDC divisée

Si les Suisses ont eu un peu de peine à se forger une opinion sur la réforme de la fiscalité des entreprises liée au financement de l'AVS (RFFA), cela n'est pas dû à un manque d'informations. En effet, selon gfs.bern, 60% des sondés se sont sentis correctement informés.

La prise de décision a cependant été peu évidente. Près de la moitié des votants l'ont trouvée facile (49%) et l'autre moitié difficile (48%).

D'autre part, les sympathisants de l'UDC sont apparus les plus divisés sur la question: 49% ont accepté l'objet, 51% l'ont refusé. Chez les autres partis, la décision a été plus claire. Les sympathisants du PLR ont voté "oui" à 88%, ceux du PDC à 85% et les socialistes à 75%.

L'attractivité en tête des arguments

L'argument qui a le plus convaincu les Suisses de voter "oui" à la RFFA est que la réforme permet au pays de rester attractif pour les entreprises. De plus, elle désamorce deux problèmes urgents en même temps.

D'un autre côté, les Suisses qui ont voté "non" estiment que les deux volets inclus dans ce paquet fiscal n'ont pas de lien. Ils estiment aussi que les privilèges accordés aux entreprises augmentent les pertes fiscales.

gma

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Différences ville-campagne sur les armes

La révision de la loi sur les armes a également été acceptée (63,7%) par les Suisses dimanche. L'institut gfs.bern révèle que l'objet a été plus largement approuvé dans les zones urbaines que dans les zones rurales.

En effet, 70% des sondés vivant dans une grande agglomération ont accepté la révision de la loi, contre 53% des personnes habitant dans une zone rurale. Les résidents des petites ou moyennes agglomérations ont dit "oui" à 66%.

Les Suisses qui ont voté pour la révision de la loi ont principalement fait ce choix pour ne pas mettre en danger les accords de Schengen et de Dublin. De plus, selon eux, cette nouvelle politique ne change rien pour les tireurs.

Les votants qui ont refusé l'objet fédéral estiment que la loi est anti-suisse et met en danger les sports traditionnels. Il s'agit aussi, selon eux, d'un premier pas pour désarmer les citoyens.

La méthodologie

Le sondage, mené en ligne sur les plateformes de la SSR et via le panel online polittrends.ch de gfs.bern, a porté sur un échantillon représentatif du corps électoral suisse de 4342 personnes. L'enquête s'est déroulée entre le 17 et le 19 mai. La marge d'erreur est de +/-3 de points de pourcentage.