Ce sont les femmes âgées de 30 à 34 ans qui donnent le plus naissance aujourd'hui, alors que la tranche d'âge comprise entre 25 et 29 ans était la plus courante en 1970, indiquent des chiffres publiés aujourd'hui par l'Office fédéral de la statistique. Ils sont basés sur les 85'990 accouchements enregistrés dans les hôpitaux. Les naissances à domicile ou en ambulatoire ne sont pas prises en compte.
Les femmes passent en moyenne 4,3 jours dans ces établissements: 3,7 jours pour les personnes ayant accouché par voie basse et 5,4 jours pour celles ayant accouché par césarienne.
Un tiers de césariennes
Un bébé né en 2017 sur trois est né par césarienne, un taux en léger recul (-1,4%) par rapport au pic de 33,7% atteint en 2014. Ce taux est élevé en comparaison européenne, puisque seule l'Italie dépasse ce chiffre (35%). A l'inverse, à peine plus de 15% des bébés naissent par césarienne dans les pays nordiques.
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En la matière, on observe également de fortes disparités cantonales, avec des taux proches de 40% à Glaris, Zoug et Zurich, tandis qu'il est inférieur à 25% dans cinq cantons, dont le Valais, et même inférieur à 20% dans le Jura. Dans tous les cantons romands et au Tessin, le taux est inférieur à la moyenne nationale.
Dans un peu plus d'un cas sur deux, la césarienne est dite primaire, c'est-à-dire qu'elle a été planifiée à l'avance plutôt que pendant l'accouchement en raison de difficultés. L'OFS note également que les césariennes sont davantage utilisées pour les femmes ayant une assurance maladie privée (45,6% d'entre elles, contre 30,7% pour celles qui n'en ont pas).
L'incision du périnée recule
Le recours à l'épisiotomie, soit l'incision du périnée pour faciliter la naissance, a diminué de manière significative depuis 2012, passant de 24,9% à 17% en 2017. Cette opération a longtemps été pratiquée de manière routinière, mais ce procédé est de plus en plus remis en question. En parallèle, les déchirures du périnée du premier et deuxième degré, les moins graves, ont augmenté d'environ 4%, alors que les déchirures du troisième et du quatrième degré restent rares et ont même très légèrement diminué.
Là aussi, il existe des disparités cantonales. Pour les années 2015-2017, tout comme pour les césariennes, les plus hauts taux d'épisiotomies ont été enregistrés dans les cantons de Glaris (30,9%) et Zoug (30,8%), les seuls qui dépassent la barre des 25%. A l'inverse, ce taux était proche ou inférieur à 10% à Obwald et Uri. A l'exception du Valais, tous les cantons romands se situent au-dessus de la moyenne nationale.
ats/Vincent Cherpillod