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Crise libyenne: Charles Poncet est optimiste

Charles Poncet représente les intérêts de l'Etat libyen.
Charles Poncet représente les intérêts de l'Etat libyen.
Une issue se dessine peut-être dans la crise qui oppose la Suisse et la Libye. L'avocat genevois Charles Poncet, qui défend les intérêts de Tripoli, estime que la récente visite de la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey en Libye est de "bon augure".

"Je crois qu'on se rapproche d'une solution négociée", a déclaré
mercredi à la Radio romande l'avocat genevois Charles Poncet.
Concrètement, selon lui, l'Etat libyen est en train de réfléchir à
une proposition émise par les autorités suisses. Charles Poncet n'a
pas voulu en dévoiler la teneur, mais il a précisé qu'il s'agissait
d'une proposition "intelligente et constructive".



La semaine dernière, Micheline Calmy-Rey a rencontré les deux
ressortissants suisses retenus en Libye depuis l'été dernier. A
l'occasion de cette visite qui a eu lieu du 27 au 29 mai, "des
entretiens ont permis d'aboutir à des progrès significatifs", avait
rapporté le Département fédéral des affaires étrangères.



Des discussions et des contacts bilatéraux entre les deux pays ont
lieu depuis l'été 2008 pour "trouver une solution à ce
problème".

Bientôt un an de crise

La crise entre les deux pays a éclaté après l'arrestation
d'Hannibal Kadhafi et de son épouse Aline le 15 juillet dernier
dans un hôtel de Genève. La procédure pénale à l'encontre du couple
a été classée en septembre 2008 suite au retrait des plaintes des
deux domestiques qui les accusaient de maltraitance. La Libye a
alors exigé des excuses de la part de la Suisse.



Début avril dernier, la Libye a déposé une plainte civile contre
l'Etat de Genève. Elle estime que la Convention de Vienne sur les
relations diplomatiques et consulaires a été violée et que la
caution fixée pour la libération des époux Kadhafi - 500'000 francs
- était trop importante.



Les plaignants demandent 470'000 francs de réparations pour les
dommages matériels, ainsi qu'un dédommagement de 40'000 francs pour
tort moral et 10'000 francs pour leur fils.



ap/bri

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L'avion de M.Calmy-Rey en panne

L'avion qui devait ramener la délégation suisse de Tripoli jeudi dernier n'a pas pu décoller, apprend-on mercredi.

Agé de plus de 30 ans, le Falcon 50, propriété de la Confédération, a eu une panne de batterie, obligeant Micheline Calmy-Rey et ses accompagnants à prendre un autre avion le lendemain.

La ministre des affaires étrangères, deux diplomates, le chef de l'information du Département, les épouses des deux Suisses bloqués en Libye et un médecin ont été plongés dans le noir, a indiqué mercredi Laurent Savary, responsable de la communication des Forces aériennes, confirmant une information du "Temps".

La batterie, complètement déchargée à cause d'un problème d'alimentation, a rendu impossible le démarrage du moteur.

Le Falcon de la Confédération a été totalement modernisé en 1999, a précisé Laurent Savary.

"Le Temps" se pose toutefois la question de savoir "s'il est prudent de transporter des membres du gouvernement et autres VIP dans de si vieux coucous".

Outre le Falcon 50, la Confédération dispose de trois autres avions: un Cessna 560 X Citation Excel, acheté d'occasion en 2002 et qui a aussi près de 30 ans et deux Beech Super King Air et 1900D. Cinq hélicoptères dont trois Super Puma complètent la flotte.