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Israël rappelle son ambassadeur en Suisse

Benjamin Netanyahu critique la rencontre entre Hans-Rudolf Merz et Mahmoud Ahmadinejad.
Benjamin Netanyahu critique la rencontre entre Hans-Rudolf Merz et Mahmoud Ahmadinejad.
Israël a rappelé lundi pour consultations son ambassadeur à Berne. L'Etat hébreu n'a pas apprécié la rencontre dimanche soir entre Hans-Rudolf Merz et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

La décision a été prise pour "exprimer le mécontentement
(d'Israël) sur la tenue de la conférence de Durban II à Genève à
laquelle participe un raciste, négationniste de la Shoah, qui
déclare publiquement son intention de rayer Israël de la carte",
selon un communiqué des Affaires étrangères.



Parallèlement, le ministère a convoqué la diplomate en charge de
l'ambassade de Suisse à Tel-Aviv, Monika Schmutz-Kirgoz, pour lui
faire part de sa protestation.



Israël a également dénoncé lundi la rencontre entre le secrétaire
général de l'ONU Ban Ki-moon et Mahmoud Ahmadinejad à Genève. "Il
est regrettable que le secrétaire général de l'ONU ait cru bon de
rencontrer le plus grand négationniste actuel, qui est à la tête
d'un pays membre de l'ONU qui appelle à la destruction d'un autre
pays (Israël) lui aussi membre l'ONU, le jour de la commémoration
de la Shoah", ont souligné les Affaires étrangères. Israël
commémore à partir de lundi soir le jour annuel du souvenir de la
Shoah, l'extermination de six millions de juifs par les
nazis.



Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait auparavant
accusé le président iranien d'être un "raciste". "Au moment où nous
nous apprêtons à commémorer les victimes de la Shoah, une
conférence qui prétend lutter contre le racisme accueille un
raciste et un négationniste de la Shoah", a-t-il déclaré.

Hans-Rudolf Merz se défend

Le président de la Confédération s'est justifié lundi sur les
ondes de "Radio 1" après sa rencontre avec le président iranien
Mahmoud Ahmadinejad. S'il comprend les critiques, il les trouve
injustifiées.



La Suisse joue son rôle dans un dialogue qui est nécessaire, a
expliqué Hans-Rudolf Merz. Il existe au Moyen-Orient un potentiel
de conflit d'une grande ampleur. Pour éviter que les fronts se
durcissent, les pays et les cultures doivent se rapprocher. Comme
pays neutre et membre d'aucune alliance, la Suisse est prédestinée
à contribuer au dialogue, selon Hans-Rudolf Merz.



La rencontre de dimanche soir a duré deux heures et demie et a
donné lieu à des échanges parfois vifs. Avec son interlocuteur
iranien, le président de la Confédération a clairement critiqué la
situation des droits de l'homme en Iran, a précisé Nadine Olivieri,
porte-parole du DFAE.



Il a également condamné sans équivoque les propos de Mahmoud
Ahmadinejad sur l'Holocauste et le droit à l'existence
d'Israël.

Conférence sous haute tension

Censée surmonter les séquelles du premier forum sur le racisme
organisé il y a huit ans en Afrique du Sud, la conférence sur le racisme qui s'est ouverte lundi à Genève est boycottée par nombre de pays, dont
Israël et les Etats-Unis ainsi que certains pays européens, comme
l'Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne. Après avoir hésité,
Micheline Calmy-Rey a elle aussi renoncé à s'y rendre et a délégué
un ambassadeur.



ats/ps

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Le jour de la commémoration de la Shoah

Israël a critiqué lundi le fait que l'ouverture de la conférence de l'ONU contre le racisme coïncide avec la Journée de commémoration de l'Holocauste.

Pour l'ONU, il s'agit d'une "pure coïncidence", a affirmé lundi sa porte-parole, Marie Heuzé. "C'est une coïncidence très malheureuse", a-t-elle ajouté.

Elle a expliqué que la décision a été prise "il y a longtemps", bien avant que l'on sache que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad allait venir à Genève le jour de l'ouverture de la réunion. "Il n'y a pas de volonté de l'ONU de faire coïncider les deux événements", a souligné la porte-parole de l'ONU.

"Les salles étaient libres à ce moment-là", a-t-elle conclu.