"Supprimons la franchise de base dans l'assurance maladie", propose l'AVIVO

Après le Parti socialiste, c'est au tour de l'association suisse de défense des retraités (AVIVO) de sortir du bois. Suite à l'acceptation par le Conseil des Etats d'augmenter de 50 francs la franchise la plus basse de l'assurance maladie, elle a proposé mercredi de supprimer le système de la franchise de base.

Selon la droite, la hausse prévue entraînera une augmentation de la responsabilité individuelle et donc une baisse des coûts de la santé. "Mais personne, depuis la création de la LAMal, n'a pu prouver que ce système de franchise avait la moindre influence sur les coûts de la santé", réfute Christiane Jaquet-Berger, présidente de l'association.

Décision anti-sociale

Pour l'AVIVO, cette décision des Chambres est anti-sociale, particulièrement pour les personnes malades et les seniors, d'autant plus que le passage à 350 francs n'est qu'une première étape: à l'avenir, le projet de révision du Conseil fédéral permettra d'adapter ce montant à l'évolution des coûts de la santé.

L'AVIVO relève encore que les Suisses paient près de 30% des frais de santé, contre une moyenne de 20% en Europe. Il faut donc diminuer la charge sur les épaules des assurés, d'où cette idée de supprimer la franchise de base.

Le projet de révision de la loi est désormais entre les mains du Conseil national. S'il le valide, l'AVIVO se joindra au référendum que va lancer le Parti socialiste.

Sarah Clément/vic