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Les prix de pension des EMS suisses diffèrent trop d'un canton à l'autre

Un collaborateur d'EMS aide une résidente à marcher. [Keystone - Christian Beutler]
Monsieur Prix a rappelé les importantes disparités des prix de pension des EMS / La Matinale / 2 min. / le 5 mars 2019
Dans le rapport annuel du surveillant des prix publié lundi, les disparités des prix de pension dans les EMS sont pointées du doigt. D'un canton à l'autre, les coûts varient fortement: un Genevois paye 100 francs de plus par jour qu'un Valaisan.

Les cantons fixent eux-mêmes la taxe de séjour dans leurs EMS, à savoir tout ce qui finance les prestations non-médicales, comme les repas ou les animations socioculturelles.

Le fait que Monsieur Prix ait constaté des disparités n'est donc pas étonnant. Selon ses calculs, le prix de pension moyen dans un établissement valaisan s'élève à 121 francs, le moins élevé de Suisse. A l'opposé, il est de 227 francs à Genève, la valeur la plus haute du pays.

De telles différences s'expliquent notamment par les loyers, les salaires du personnel non soignant ou encore le niveau des subventions publiques. "Pour le canton du Valais, la délégation de la Loterie Romande valaisanne cofinance par le biais de subventions toutes les animations et toute l'activité socioculturelle de l'établissement", explique Arnaud Schaller, secrétaire générale de l'association valaisanne des EMS.

Mesures requises

Monsieur Prix appelle les cantons à mieux contrôler les frais facturés et à adopter une comptabilité plus uniforme. Si ces recommandations sont déjà suivies par certains cantons, d'autres devraient le faire prochainement, indique la Conférence des directeurs cantonaux de la santé. Pour cet organe, ces mesures n'influenceront néanmoins pas les taxes de séjour.

"Si vous maintenez une extrême disparité des besoins en soins requis par les résidents, vous aurez toujours des différences de coûts qui seront importantes. Elles sont liées essentiellement à l'accompagnement socioculturel et à l'encadrement qui est nécessaire pour des résidents qui sont plus lourdement atteints dans leur santé", assure Arnaud Schaller.

D'autres experts appellent à davantage de concurrence sur le marché fortement étatisé des prestations en EMS.

Marc Menichini/gma

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