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L'Unesco tance la Suisse pour sa politique de la petite enfance

Une crèche à Steinfeld, dans le canton d'Aarau. [Keystone - Christian Beutler]
L'Unesco tance la Suisse pour sa politique de la petite enfance / La Matinale / 2 min. / le 27 février 2019
La commission suisse pour l'Unesco appelle la Suisse à adopter une véritable politique de la petite enfance. Actuellement, les possibilités d'accueil sont trop souvent insuffisantes, ce qui nuit à l'égalité des chances des jeunes enfants.

Au cours des dernières années, la Confédération, les cantons et les communes, de même que les initiatives privées ont commencé à améliorer les conditions pour le développement de l'enfant. "Mais il reste encore beaucoup à faire", note la commission mardi dans un communiqué.

Les mesures prises jusqu'à présent constituent souvent un "patchwork peu efficace". Afin que tous les enfants en Suisse bénéficient des mêmes chances à leur entrée à l'école enfantine, il est urgent de mettre en place une politique cohérente de la petite enfance, poursuit la commission.

Les expériences d'apprentissage au cours des premières années de la vie sont en effet décisives pour le développement de chaque enfant. La commission demande donc premièrement d'améliorer l'offre. Les cantons et les communes doivent notamment mettre en place des structures d'accueil à des prix raisonnables, y compris pour les familles modestes.

Renforcement du financement conseillé

La politique de la petite enfance doit aussi mieux se coordonner. Ce domaine relève en effet de la politique de la formation, du social, de la santé et de l'intégration. Une coordination de ces domaines à tous les échelons de l'Etat est donc primordiale.

Il s'agit également d'améliorer la qualité. La qualification du personnel joue à cet égard un rôle déterminant et le travail pédagogique avec les tout petits devrait répondre à des normes claires.

Enfin, la commission recommande un renforcement du financement qui soit conçu comme un investissement et non comme une charge. Les communes et les cantons sont appelés à consacrer davantage de moyens financiers à l'éducation de la petite enfance afin d'alléger sensiblement la charge des familles.

ats/ther

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Un Parlement réticent

Le Parlement s'est montré à plusieurs reprises réticent à délier les cordons de la bourse en faveur de l'aide à la petite enfance. En septembre dernier, il a accepté presque à contrecoeur un nouveau prolongement pour quatre ans de l'aide fédérale à la création de crèches et garderies.

L'enveloppe s'élève à 130 millions de francs. Initié en 2003, le programme d'impulsion a permis de soutenir la création de plus de 60'000 places. Déjà par le passé, le Conseil fédéral et la droite auraient voulu mettre fin à ce programme, estimant que cette tâche revenait d'abord aux cantons et communes.