Le président de la Confédération représente la Suisse à la 24e Conférence sur le climat à Katowice, en Pologne. Interrogé lundi dans La Matinale, Alain Berset aborde ce sommet avec un certain "pessimisme à long terme parce que si l'on regarde la situation telle qu'elle s'est développée dans les vingt dernières années, il n'y a pas tellement de quoi se réjouir."
"On ressent déjà les changements dans notre pays. Il y a eu une augmentation forte des températures moyennes ces trente dernières années: nos glaciers fondent, il y a de moins en moins de précipitations", relève encore le président de la Confédération.
Réussir la mise en oeuvre de Paris
"Les événements météorologiques sont de plus en plus brutaux. Tout cela nous montre qu'on doit faire attention. C'est l'aspect pessimisme à long terme mais maintenant il y a un certain optimisme, on commence à agir. Les derniers événements qu'on a vécus ont fait taire les plus sceptiques", se réjouit Alain Berset.
Et d'ajouter: "La question aujourd'hui ce n'est plus de se demander quelles sont les causes de ces changements mais que peut-on faire contre leurs conséquences? C'est le rôle de cette 24e Conférence". La précédente, à Paris, a défini pour la première fois un régime contraignant, "maintenant, il s'agit de réussir la mise en oeuvre. La conférence en Pologne est très importante pour cela".
Propos recueillis par Romaine Morard/lan