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La gestion suisse du danger d'avalanches inscrite à l'Unesco

Opération de recherche au-dessus de Fiesch (VS) après une avalanche en avril 2018. [Keystone - EPA/Jean-Christophe Bott]
Opération de recherche au-dessus de Fiesch (VS) après une avalanche en avril 2018. - [Keystone - EPA/Jean-Christophe Bott]
L'Unesco a inscrit jeudi la gestion suisse du danger d'avalanches sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La candidature avait été soumise en mars 2017 par la Suisse et l'Autriche.

Les connaissances, expériences et stratégies pour faire face à ce danger naturel constituent un patrimoine vivant constamment actualisé dans les régions alpines, écrit l'Office fédéral de la culture. Sa reconnaissance par l’Unesco met en valeur la complémentarité des savoirs traditionnels, de la technologie et de la culture populaire dans le patrimoine culturel immatériel.

Les avalanches ont donné naissance dans l’espace alpin à des formes collectives de gestion du risque. Dresser des chiens de recherche, dont le fameux saint-bernard, analyser le manteau neigeux, documenter les avalanches, protéger les habitations, former des guides, transmettre des récits: au cours des siècles, la population alpine a développé des stratégies pour faire face au phénomène.

>> L'interview de Thomas Antonietti, responsable du patrimoine culturel immatériel du Valais dans Forum :

Thomas Antonietti. [Elsbeth Flüeler - Elsbeth Flüeler]Elsbeth Flüeler - Elsbeth Flüeler
L'Unesco reconnaît la gestion des avalanches: interview de Thomas Antonietti / Forum / 5 min. / le 29 novembre 2018

Un défi technique mais aussi culturel

Ce répertoire technique, social et culturel est constamment renouvelé par les habitants et les spécialistes. Il permet aussi bien de prévenir les avalanches que de s’en protéger et d’en sauver les victimes.

Cette inscription au patrimoine immatériel démontre que la gestion des dangers naturels ne soulève pas uniquement des difficultés techniques: elle pose aussi des défis culturels auxquels chaque société apporte ses propres réponses pour les transmettre aux générations futures, poursuit l'OFC.

La décision a été prise lors du 13e Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni jusqu'à samedi à Port-Louis, sur l'île Maurice.

ats/boi

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