Dans la pépinière de start-ups gérée par la fondation Inartis à Renens, près de Lausanne, on croise tout de même de plus en plus de femmes. Toutes témoignent d’un changement, mais qui prend du temps.
"Le stéréotype reste toujours présent"
"Même si les mentalités changent - on le voit par rapport à la proportion de femmes et d'hommes dans les start-ups, qui à mon avis évolue - les mentalités, le stéréotype, restent toujours présents", confie Mathilde Pellen, cheffe de projets chez Alaya.
Et les choses commencent déjà pendant les études. Dans certaines branches, les femmes sont encore très minoritaires mais leur nombre augmente lentement. "A mon année c'était 10%, l'année d'après c'était 12%, après ce sera 14%", relève Eva Debett, qui a étudié le génie mécanique et qui travaille aujourd'hui chez Motion Tech. "C'est un monde qui est assez macho", reconnaît le co-fondateur de cette start-up, Kevin Mamalis.
Les femmes sont encore plus rares aux postes à responsabilité. Le dernier classement des 100 meilleures start-ups helvétiques, établi par Venture Lab, montre la tendance: seules 28 de ces entreprises ont été co-fondées par des femmes.
"C'était d'homme à homme"
Et les expériences ne sont pas toujours positives. "Une fois, quelqu'un ne m'a même pas regardé, il s'adressait uniquement à mon partenaire. C'était d'homme à homme", raconte Jovana Rotula, co-fondatrice de Tie Talent. "Mais avec plus de femmes, ça va aider, on pourra éviter ce genre de situation."
Gaspard Kühn/oang