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Plus sérieux qu'on les imagine, les amours 2.0 ne sont pas que batifolage

Les couples formés grâce au numérique ont des intentions d'engagement tout aussi fortes que les autres [AFP - Hans Lucas]
Les couples formés grâce au numérique ont des intentions d'engagement tout aussi fortes que les autres / La Matinale / 1 min. / le 30 décembre 2020
Une étude de l'Université de Genève tord le cou à un cliché: les applications de rencontres ne détruisent pas l'amour. Les couples formés grâce au numérique ont des intentions d'engagement tout aussi fortes que les autres.

Pour parvenir à ce constat, l'UNIGE a utilisé les données récoltées par l'Office fédéral de la statistique pour l'une de ses enquêtes. Conclusion: il n'y a pas réellement de grande différence entre une romance née d'un premier échange sur Tinder et une relation que l'on pourrait qualifier de classique.

Nombreux préjugés

Chercheuse à la faculté des sciences de la société et initiatrice de cette étude, Gina Potarca est partie d'un constat voulant que les rencontres via des applications souffrent d'idées préconçues, sont souvent mal perçues et où les relations sont considérées comme fragiles.

Pourtant, jusqu'ici, rien ne prouvait scientifiquement que les rencontres virtuelles étaient pires que les autres. Au contraire...

"J'ai vu que les couples nés du virtuel ont des intentions de vivre ensemble plus fortes que les autres couples. Les femmes aussi ont des désirs de devenir maman plus forts que les autres femmes", constate Gina Potarca.

Relation longue durée en point de mire

Les utilisateurs de ces applications cherchent aussi une relation de longue durée. "L'étude montre qu'en Suisse, dans un contexte conservateur et traditionnel, les applications et les sites de rencontres sont utilisés avec des intentions fortement orientées vers le long terme", explique la chercheuse de l'UNIGE.

Pour Gina Potarca, la société est aujourd'hui ouverte à une culture de rencontre d'abord sexuelle, puis débouchant sur une relation solide.

Selon ses recherches, une rencontre via une application favorise même le métissage socio-éducatif et les relations à distance.

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Natacha Van Cutsem/jfe

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