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Une mort sur cinq dans le monde est imputable à une mauvaise alimentation

Dans le monde, une mort sur cinq est liée à un problème nutritionnel.
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Une mort sur cinq est liée à une mauvaise alimentation / CQFD / 10 min. / le 4 avril 2019
Un décès sur cinq dans le monde en 2017, soit 11 millions, était lié à une mauvaise alimentation, selon une étude parue jeudi. En cause, la surconsommation de sel, de sucre ou de viande et des carences en céréales complètes et en fruits.

La quasi-totalité de ces décès a été provoquée par des maladies cardiovasculaires et le reste par des cancers et le diabète de type 2, souvent associé à l'obésité et aux modes de vie - sédentarité, alimentation déséquilibrée -, selon cette étude publiée dans The Lancet.

En janvier, la revue médicale avait publié une première étude réalisée par les mêmes scientifiques. Elle préconisait de diviser par deux la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et de doubler celle des fruits, des légumes et des noix pour aboutir à un régime bon pour la santé et pour l'environnement.

Privilégier noix, lait et céréales complètes

L'étude publiée jeudi porte sur 195 pays. Selon ses conclusions, les principales carences dans l'alimentation mondiale concernent les noix et les graines, le lait et les céréales complètes. A l'inverse, les boissons sucrées, la viande transformée et le sel sont trop consommés.

"Cette étude montre ce que nous sommes nombreux à penser depuis des années: une mauvaise alimentation est responsable de davantage de morts qu'aucun autre facteur de risque au monde", a affirmé l'un des auteurs, Christopher Murray, qui dirige l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, Université de Washington).

Disparités entre les pays

La recherche met en évidence de grosses disparités selon les pays. Ceux avec les plus importants taux de décès liés à une mauvaise alimentation sont l'Ouzbékistan et l'Afghanistan. A l'inverse, ceux où cette proportion est la plus faible sont Israël, la France, l'Espagne et le Japon.

Les auteurs reconnaissent toutefois des limites à leur étude. Parmi elles, le fait que le lien entre l'alimentation et les décès ne peut être établi avec autant de certitude que dans le cas d'autres facteurs de risque, comme, par exemple, le tabac.

ats/kkub

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