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Une étude alerte sur les risques à multiplier les barrages en Amazonie

La principale cause de la disparition des terres vierges est le défrichage mené à des fins d'exploitation, comme ici en Amazonie. [Paulo Whitaker]
La principale cause de la disparition des terres vierges est le défrichage mené à des fins d'exploitation, comme ici en Amazonie. - [Paulo Whitaker]
Construire les 428 barrages hydro-électriques projetés dans le bassin amazonien -trois fois plus que le nombre actuel- serait dévastateur pour l'environnement, prévient une étude parue dans la revue scientifique Nature.

"Nous détruisons massivement nos ressources naturelles, et il faut trouver rapidement des alternatives pour un développement durable", souligne Edgardo Latrubesse, professeur à l'Université du Texas à Austin, dont l'équipe a produit un "index de vulnérabilité environnementale" de ces différents projets.

Ce réseau de rivières, affluents du fleuve Amazone, est le plus étendu au monde. Il vient alimenter la principale concentration de biodiversité de la planète.

Sédiments négligés

Érosion, pollutions, sédiments emprisonnés: deux énormes barrages récemment édifiés sur la rivière Madeira obtiennent par exemple des scores alarmants sur cet index. Or 25 retenues supplémentaires sont encore prévues en amont de cette seule rivière. Parmi les impacts, la perte de sédiments en aval est très insuffisamment prise en compte.

Le maintien des limons est essentiel aussi pour préserver mangroves et forêts, qui abritent d'innombrables espèces et protègent terres et côtes des vagues déferlantes générées par les tempêtes.

ats/jgal

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