Dix pygargues relâchés dans le cadre d'un projet de réintroduction sur le Léman

Lundi matin, dix aiglons du parc Les Aigles du Léman, dans la commune française de Sciez, ont tour à tour gagné le ciel, sous l'oeil rêveur de nombreux passionnés.

"C'est quelque chose qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie", témoigne lundi dans le 19h30 un observateur venu assister au lâcher des oiseaux.

85 aigles relâchés d'ici 2030

Les pygargues à queue blanche peuvent atteindre jusqu'à 2,5 mètres d'envergure. Ces aigles avaient disparu de nos régions depuis plus d'un siècle, décimés par la chasse.

"Pour beaucoup de gens, c'est un rêve d'enfant de voir le retour du pygargue sur le Léman. Et en tant que gestionnaire de la faune, je suis aussi très content parce qu'on constate le retour de plein d'oiseaux, y compris les cormorans", indique Gottlieb Dandliker, inspecteur cantonal de la faune.

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Attila Kovacs - Keystone/EPA

Le programme de réintroduction des pygargues à queue blanche a été lancé dans le parc Les Aigles du Léman. D'ici 2030, 85 rapaces devraient être relâchés.

"Il y a une grande partie qui va partir, c'est pour cela qu'il y aura autant de pygargues relâchés. Il n'y en aura pas 85 sur le Léman, à peine quatre ou cinq", explique Jacques-Olivier Travers, fondateur du parc.

"Ouvrez l'oeil!"

Libéré l'année passée, le plus téméraire des pygargues se trouve aujourd'hui en Norvège. Un autre a eu moins de chance: un aiglon a été tué par balle en Allemagne en avril dernier.

L'événement douloureux ne décourage pas les éleveurs: "C'est magique, l'année dernière on a attendu trois semaines, un mois, avant qu'ils volent réellement. Et là, deux heures après leur réintroduction, ils sont en plein ciel", se réjouit Jacques-Olivier Travers.

"Tous les gens qui vont se promener entre Hermance, côté suisse, et Thonon-les-Bains, s'ils lèvent les yeux, vont voir des pygargues. Ouvrez l'oeil!", lance-t-il encore.

Guillaume Martinez/iar