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Sauver les espèces menacées grâce à l'intelligence artificielle

Un système utilisant l'intelligence artificielle doit permettre de détecter plus rapidement les espèces menacées. [FNS]
L'Université de Fribourg développe une IA au service des espèces menacées par les dérèglements climatiques / La Matinale / 1 min. / le 16 janvier 2023
Un système utilisant l'intelligence artificielle (IA) doit permettre de détecter plus rapidement les espèces menacées. Une équipe de recherche de l'Université de Fribourg est en train de développer un tel système.

Certaines espèces animales ou certaines plantes voient leur survie être menacée en quelques années, voire en quelques semaines. C'est le cas par exemple des koalas sauvages d'Australie, devenus en 2020 une espèce en danger en quelques semaines en raison d'incendies de forêt qui ont eu des conséquences dévastatrices pour eux, a indiqué jeudi le Fonds national suisse (FNS) dans un communiqué.

>> Lire : Une trentaine d'espèces pourraient ne pas survivre aux incendies australiens

Grâce à l'IA, le système en cours de développement doit pouvoir analyser des informations sur l'environnement provenant de différentes sources telles que des bases de données, des images et des mesures: "L'intelligence artificielle nous permet d'analyser des millions d'images en très peu de temps", a expliqué le chef de projet Daniele Silvestro, cité dans le communiqué. "Nous atteignons ainsi de nouvelles dimensions et pouvons pour ainsi dire surveiller la Terre en direct."

Leur recherche a été publiée début novembre dans la revue spécialisée "Plants, People, Planet".

Images satellites et volontariat

L'équipe de recherche souhaite à l'avenir optimiser le programme de manière à ce qu'il puisse également analyser des images satellites et aériennes. Dans l'étude, les scientifiques ont montré que l'IA pouvait redéfinir instantanément le statut des espèces en combinant des images aériennes et terrestres. Mais ce programme n'existe pas encore: Daniele Silvestro est actuellement en discussion avec plusieurs institutions et entreprises à ce sujet.

Daniele Silvestro envisage en outre d'intégrer les sciences participatives, qui font appel aux non-professionnels. Des volontaires pourraient fournir des images supplémentaires en parcourant les friches, les forêts ou les marais avec leur téléphone portable.

Une application pourrait identifier automatiquement les espèces présentes sur les photos. "Là où il y a des gens, il y a aussi des téléphones. Et pratiquement tous ont des caméras et un GPS pour une localisation précise", a développé Daniele Silvestro.

ats/sjaq

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