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Le réchauffement de la Méditerranée menace les écosystèmes marins

Une vue aérienne des fonds de la mer Méditerranée à Porto-Vecchio, au sud de la Corse. [AFP - Eric Volto / Only France]
Le réchauffement de la Méditerranée menace les écosystèmes marins / La Matinale / 1 min. / le 27 juillet 2022
L'intensité des canicules terrestres provoque un réchauffement des eaux. La mer Méditerranée atteint par exemple les 30 degrés par endroits cet été. Ce phénomène, appelé canicule marine, tend à augmenter et met en péril les écosystèmes marins, alertent les scientifiques.

Alors qu'en Suisse la canicule a réchauffé les rivières, menaçant leur biodiversité, la température de l'eau ne finit pas d'augmenter dans la mer Méditerranée également, où les 30 degrés ont été atteints par endroits, comme sur la côte orientale de l'île de Corse. Il s'agit de la deuxième fois depuis 1982 que la mer se réchauffe autant.

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Le phénomène des canicules marines inquiète la communauté scientifique. Le Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM) de Météo-France, qui a réalisé une étude visant à détecter chaque canicule marine dans la mer Méditerranée depuis le début des années 1980, observe une tendance à la hausse du phénomène.

"Nous avons constaté des augmentations très nettes du nombre d'événements, de leur durée et de leur intensité dans les eaux méditerranéennes", a rapporté le chercheur au CNRM Samuel Somot mercredi dans La Matinale de la RTS.

Les écosystèmes en danger

En Corse, il faudra attendre les relevés des biologistes à la fin de l'été pour évaluer les effets de cette canicule, en particulier sur les écosystèmes marins de la région. Mais les scientifiques l'affirment: le réchauffement des eaux de la Méditerranée a déjà des conséquences importantes sur certains écosystèmes de la mer.

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Les canicules marines "créent des événements de mortalité massive pour les écosystèmes dits ancrés, c'est-à-dire ceux qui sont accrochés à un substrat, au fond de l'océan ou sur les rochers", explique Samuel Somot. "Ces canicules vont créer de grandes migrations qui vont réorganiser les écosystèmes, et donc jouer sur la biodiversité", précise-t-il.

Selon le chercheur, si rien ne change à l'avenir, les canicules marines pourraient durer jusqu'à quatre mois chaque année.

nvc/iar

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