Etudier la formation des embryons de mammifères est entravée par la difficulté à les obtenir. Des généticiens de l’Université de Cambridge ont découvert que des cellules souches embryonnaires de souris peuvent se rassembler en agrégats tridimensionnels qui s’allongent en cours de culture.
Gastruloïdes
Baptisées "gastruloïdes", ces entités possèdent des caractéristiques des stades précoces du développement embryonnaire: elles ont un développement comparable à celui de la partie postérieure d’embryons âgés de 6 à 10 jours.
L'Université de Genève et l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont caractérisé l'activation génétique des gastruloïdes afin de déterminer s'ils s'organisent en de véritables structures embryonnaires.
Les travaux de ces chercheurs sont publiés mercredi dans la revue britannique Nature.
ats/sjaq
Des pseudo-embryons au potentiel remarquable
Les chercheurs ont observé une organisation spatiale très précise des gastruloïdes – semblable à celle de l’embryon – qui se traduit par la formation de trois axes majeurs de l'organisme: antéro-postérieur, dorso-ventral et medio-latéral.
Ces pseudo-embryons artificiels possèdent un potentiel remarquable pour l’étude des stades précoces du développement embryonnaire et de ses anomalies, selon les auteurs.
Formés à partir de quelque 300 cellules souches embryonnaires seulement, les gastruloïdes peuvent offrir dans certains cas une méthode alternative à l’expérimentation animale.