Cette lumière bleue est diffusée par les écrans des smartphones et ordinateurs, devant lesquels une personne passe en moyenne entre 6 et 10 heures par jour. Il est dès lors bon de limiter l’exposition pour réduire les dégâts.
La lumière bleue proche des UV
Sur le spectre lumineux, la lumière bleue se trouve du côté de la lumière nocive, juste à côté des UV.
"La lumière bleue est une lumière naturelle, un peu comme les rayons UV, et cela a un peu les mêmes effets sur les tissus biologiques, soit un stress oxydatif", explique le professeur Wolf-Henning Boehncke, chef du service de dermatologie des HUG.
Les rayons UVB et UVA peuvent atteindre le derme et l’épiderme. La lumière bleue, elle, peut endommager la peau plus profondément, jusqu’à l'hypoderme.
Une longue exposition néfaste
L’intensité de la lumière de nos écrans ne peut évidemment être comparée à l’intensité des rayons du soleil. Mais à long terme, par exemple une exposition de 8 heures par jour pendant 30 ans, le vieillissement cutané peut être accentué.
"La production des fibres soit collagéneuses soit élastiques est touchée, ce qui provoque des rides. Par ailleurs, il y a un effet sur les cellules qui produisent la pigmentation et cela donne des taches", détaille le professeur Wolf-Henning Boehncke.
Comment limiter les dégâts?
Afin de se protéger de cette lumière, le dermatologue donne les conseils suivants:
Modérer son exposition. Celle-ci devient problématique sur la durée, par exemple 8 heures par jour pendant 30 ans.
Installer des applications ou des filtres numériques, comme des modes de nuit. Il existe également des lunettes filtrantes ou des écrans de protection pour l’ordinateur.
Se nourrir abondamment d’aliments antioxydants, légumes, fruits, baies, oléagineux comme les noix, ou thé vert.
L’industrie cosmétique commence à proposer des crèmes de protection pour la lumière bleue. Si la protection solaire n’est pas utile devant un écran, un soin anti-oxydant n'est pas de trop.
Martina Chyba