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Les hommes préfèrent-ils les blondes? Une étude semble le confirmer

Des perruques blondes dans les coulisses du défilé de la collection printemps/été 2017 de The Blonds à New York en septembre 2016. [Reuters - Lucas Jackson]
La couleur des cheveux, un trait physique plus complexe qu’il n’y paraît / La Matinale / 1 min. / le 17 avril 2018
Des chercheurs néerlandais ont découvert une centaine de nouveaux gènes qui donnent leur couleur aux cheveux. Leur étude pourrait expliquer pourquoi les femmes européennes ont souvent les cheveux plus clairs que les hommes.

Jusqu'à présent, on ne connaissait qu'une douzaine de gènes impliqués dans la couleur de nos cheveux. Cette nouvelle étude, publiée lundi dans la revue Nature Genetics , en identifie au moins 124, dont un situé sur le chromosome X, ce chromosome que les femmes ont à deux exemplaires, alors que les hommes n'en ont qu'un.

Cette découverte permettrait d'expliquer pourquoi, en Europe du moins, il existe une différence de pigmentation entre les hommes et les femmes, ces dernières ayant tendance à avoir les cheveux plus clairs. Cette caractéristique féminine est probablement la conséquence d'une forme de sélection sexuelle, explique Manfred Kayer, auteur de l'étude.

Une préférence depuis des millénaires?

"On n'a pas d'explication simple sur l'éclaircissement de la couleur des yeux ou des cheveux au cours de l'évolution, contrairement à la peau. Du coup, depuis longtemps, l'idée est que le choix du partenaire - la sélection sexuelle - a joué un rôle. Et peut-être que notre étude apporte quelques éléments supplémentaires dans ce sens", précise le directeur du Département d'identification génétique à l'Université Erasmus de Rotterdam.

En gros, les hommes préféreraient les blondes, ou quelque chose de cet ordre-là, et ce depuis des millénaires. "Dans les sociétés actuelles, on sait que la pigmentation des yeux, des cheveux et de la peau joue un rôle dans le choix du partenaire sexuel. Et donc on peut partir du principe que c'était aussi le cas dans le passé", ajoute le chercheur.

Mieux comprendre ces bases génétiques, c'est aussi mieux pouvoir prédire la couleur des cheveux d'une personne, sur la base de l'ADN laissé sur une scène de crime par exemple, rappelle Manfred Kayser. Cette pratique est en vigueur aux Pays-Bas. Elle pourrait bientôt voir le jour en Suisse, puisqu'elle est en discussion au Parlement.

Lucia Sillig/dk

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