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Plus de 650'000 demandes sur le droit à l'oubli adressées à Google

Depuis la fin du mois le mai 2014, les Européens peuvent demander à Google de supprimer certains résultats de recherches qui les concernent. [Reuters - Dado Ruvic]
Depuis la fin du mois de mai 2014, les Européens peuvent demander à Google de supprimer certains résultats de recherches qui les concernent. - [Reuters - Dado Ruvic]
Google a reçu des demandes de suppression de résultats de recherche concernant 2,4 millions d'adresses 3 ans après l'instauration du droit à l'oubli par la justice européenne. Près de 50'000 demandes concernent la Suisse.

Google a indiqué cette semaine dans un rapport sur le "droit à l'oubli numérique", instauré par la Cour de justice de l'UE en 2014, avoir radié ou limité l'accès à des résultats de recherche dans 43% des cas qui lui ont été soumis.

Au total, 655'000 demandes, effectuées par des individus dans 89% des cas et concernant 2,4 millions de résultats, ont été déposées jusqu'à maintenant.

Les informations professionnelles (24%) sont le plus souvent visées, mais les informations personnelles débouchent sur le plus grand nombre d'effacement (plus de 90%).

Annuaires et réseaux sociaux

Les annuaires contenant des informations privées ou professionnelles (18,8%) ainsi que les réseaux sociaux (13,9%) ont cumulé 33% des demandes, mais le taux de radiation dépasse 50% pour ces deux catégories.

Les sites d'information comptabilisent 17,5% des demandes (32% de radiations) et ce sont les problèmes avec la justice (22,8%) ou les fautes professionnelles (20,3%) qui suscitent le plus de plaintes.

cab

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Les sites suisses les plus concernés

En Suisse, les sites pour lesquels le plus de résultats de recherches ont été effacés sont Moneyhouse, Facebook et Twitter. Pour les médias, il s'agit du Blick et de 20 Minutes.

La majorité des demandes de radiation ont été déposées en France (20%), Allemagne (17%) et Royaume-Uni (13%). La Suisse est dixième avec des demandes de suppression de résultats de recherche concernant 48'818 adresses, soit 2,1% du total.

Le cadre

Depuis la fin du mois de mai 2014, les Européens peuvent demander à Google de supprimer certains résultats de recherches qui les concernent.

Les moteurs de recherche doivent appliquer cette décision dès lors que les liens mis en cause sont "inadéquats, pas ou plus pertinents, ou excessifs" au regard de critères d'intérêt général tels que la fonction de la personne dans la vie publique.

La firme américaine indique se réserver le droit de "refuser de supprimer une page si nous estimons qu'elle contient des informations qui relèvent de l'intérêt général".