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Un pistolet anti-drone présenté en première mondiale dans les Grisons

Un pistolet anti-drone a été développé par la start-up grisonne Droptec. [www.droptec.ch - DR]
Le pistolet anti-drone a été développé par la start-up grisonne Droptec. - [www.droptec.ch - DR]
Alors que les petits drones potentiellement armés représentent depuis plusieurs années une menace, un pistolet anti-drone a été présenté mercredi à Coire. Cette première mondiale a été développée dans les Grisons.

Le nouveau système de protection contre les drones ressemble à un pistolet muni d'un silencieux très épais. Compact, il entre dans une mallette. Cette arme anti-drone a été utilisée lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos en janvier.

Le pistolet lance un filet de deux mètres sur deux qui se tend en vol peu après le coup de feu. Il a une portée de 30 à 50 mètres. Le filet s'enroule autour des hélices du drone qui s'écrase aussitôt.

Une idée de la police grisonne

L'attrape-drone grison est une première mondiale, confirment des experts. Si des armes projetant des filets existent déjà, celles-ci n'ont une portée que de quelques mètres ou alors ont la taille et l'apparence d'un lance-missile.

L'appareil a été développé par la start-up Droptec, une filiale du sous-traitant automobile de Coire Polycontact, pour un coût d'un million de francs. Le projet a été initié par des collaborateurs de la police grisonne en vue de la sécurité du WEF.

ats/dk

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Ventes limitées, mais intérêt mondial

Le pistolet anti-drone suscite un intérêt mondial, affirme le directeur marketing de Droptec Tom Lardelli. Une mallette contenant le pistolet et cinq filets coûte entre 4000 et 5000 euros (4600-5800 francs).

La mise sur le marché étant récente et les achats dans le domaine public prenant souvent du temps, le nombre de commandes reste encore limité. La jeune entreprise table sur un nombre de ventes à trois chiffres pour cette année.

En Suisse, le pistolet anti-drone est considéré comme une arme. Des permis sont nécessaires pour son achat et son utilisation.

La police cantonale confirme que ses agents étaient équipés d'attrape-drone lors du dernier WEF. Elle ne donne pas d'autres détails ni ne précise s'ils ont été effectivement utilisés.

Les attrape-drones font aussi partie de l'équipement de sécurité de l'établissement d'exécution des peines de Lenzburg (AG). La prison en a acheté deux l'été dernier, a indiqué son directeur Marcel Ruf.