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La confiance dans la voiture autopilotée varie selon les cultures

L'accident survenu avec une voiture autonome Uber en Arizona. [AP/Keystone - Tempe Police Department]
La confiance dans la voiture autopilotée varie selon les cultures / Le Journal du matin / 1 min. / le 31 mars 2017
Après un accident survenu en Arizona, la société Uber a repris les tests de sa voiture autopilotée qui ne serait pas fautive. Une étude montre précisément que la confiance dans ce type de véhicule est culturelle.

La société américaine avait momentanément suspendu ses expérimentations après l'accrochage survenu vendredi dernier aux Etats-Unis. Mais les circonstances de la collision, qui serait imputable au conducteur de l'autre véhicule, permettent de rétablir l'image de la voiture sans conducteur.

Les véhicules autopilotés mieux perçus en Asie

La majorité des personnes interrogées par les chercheurs de la firme Deloitte dans différents pays estime pourtant que cette voiture autopilotée n'est pas sûre - ou en tout cas pas encore. Mais quand il s'agit de confiance face à cette nouvelle forme de mobilité, la dimension culturelle joue un rôle déterminant. Ainsi les Chinois et les Indiens, par exemple, se montrent bien plus ouverts à l'idée d'un véhicule sans conducteur que les Allemands.

Selon Jean-Jacques Chanaron, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France, cette différence s'explique par plusieurs raisons. "L'accession à la motorisation est récente en Chine, en Inde ou en Corée. Ils n'ont pas l'historique des comportements dans des pays comme les Etats-Unis et l'Europe", constate le chercheur. "Deuxièmement, ce sont des pays qui ont une fascination pour toutes les nouvelles technologies."

Européens et Américains plus sensibles aux questions légales

Pour Jean-Jacques Chanaron, il existe aussi - en Europe et aux Etats-Unis - une conscience plus grande des complications administratives et des questions légales que soulèvent les accidents impliquant une voiture autopilotée - d'où, peut-être, cet enthousiasme plus tempéré.

Autre différence culturelle: les Indiens et la Chinois font confiance aux groupes technologiques. C'est à eux qu'il revient de créer et de commercialiser la voiture autopilotée. En Allemagne ou au Japon, on compte plutôt sur les groupes automobiles traditionnels. Dans ces pays, les fleurons nationaux que sont Toyota ou Mercedes ont peut-être aussi un rôle à jouer.

Katja Schaer/oang

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