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La Suisse est très sensible au réchauffement climatique

Un panneau "danger chutes de pierres" au-dessus du glacier d'Aletsch (VS. [KEYSTONE - DOMINIC STEINMANN]
Un panneau "danger chutes de pierres" au-dessus du glacier d'Aletsch (VS. - [KEYSTONE - DOMINIC STEINMANN]
L'objectif de la COP21 est de limiter à 2°C le réchauffement climatique entre le début de l'ère industrielle et la fin du XXIe siècle. Mais en Suisse, l'augmentation pourrait atteindre plus du double.

En cause: la topographie et un écosystème particulièrement sensible. La température moyenne en Suisse a augmenté de 1,75°C de 1864 à 2012, alors que la moyenne mondiale est de +0,85°C pour la même période.

Ces données se basent sur le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié en 2014, et que l'on retrouve sur le site de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Continents plus touchés que les océans

"En extrapolant, un réchauffement moyen mondial de 2°C se traduirait en Suisse par une augmentation de la température de 4°C", indique José Romero, responsable du domaine Science Environnement International à l'OFEV.

"Le réchauffement mondial est la moyenne des températures continentales et océaniques. Or les continents se réchauffent plus que les océans. Pour la Suisse, qui est purement continentale, la hausse est plus élevée que la moyenne mondiale", explique le spécialiste.

ats/pym

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Ecosystème particulier

"La Suisse est un écosystème particulier, avec un relief accidenté, loin de la mer dont l'influence se transmet par les vents", selon José Romero.

Elle est "entre deux chaînes de montagnes, avec d'importants glaciers ainsi que du permafrost en altitude", deux éléments qui sont à la fois affectés par l'augmentation des températures globales et ont un effet régulateur sur la température locale.