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L'exposition à la pollution pendant la grossesse double le risque d'autisme

Les femmes qui vivent dans des lieux avec de haut niveau de pollution, spécialement des particules fines, ont deux fois plus de chances d'avoir un enfant atteint d'autisme. [Roslan Rahman]
Les femmes qui vivent dans des lieux avec de haut niveau de pollution, spécialement des particules fines, ont deux fois plus de chances d'avoir un enfant atteint d'autisme. - [Roslan Rahman]
Une vaste étude de l'Université de Harvard révèle que les femmes qui sont exposées à de hauts niveaux de pollution de l'air pendant leur grossesse ont 2 fois plus de risques d'avoir un enfant autiste.

Les risques pour un enfant de développer un syndrome d'autisme seraient deux fois plus élevées lorsque les mères vivent dans des lieux très exposés à la pollution atmosphérique pendant leur grossesse.

Les particules fines, qui passent le barrage des poumons pour se retrouver dans le sang, sont les principales responsables, selon une étude de l'Université de Harvard publiée dans la revue "Environmenntal Health Perspectives".

3e trimestre fragile

Les chercheurs ont suivi des femmes pendant plus de 2 ans avant, pendant et après leur accouchement. Sur un groupe de 245 enfants atteints d'autisme et 1522 enfants sains, ils ont pu corréler le lieu de résidence de la mère, les niveaux élevés de pollution avec la fréquence des syndromes d'autisme.

Le 3e trimestre de la grossesse est un moment particulièrement fragile, concluent-ils. Cette étude n'est pas la première à pointer du doigt l'influence de la pollution sur la fréquence des troubles autistiques, mais elle est la plus vaste réalisée à ce jour.

sbad

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Forte augmentation de cas depuis l'an 2000

L'autisme est une maladie généralement très lié à des aspects génétiques, mais l'augmentation importante ces dernières années de ce trouble chez les enfants a poussé les scientifiques à investiguer du côté de causes environnementales.

En 2010, environ un enfant sur 68 était diagnostiqué avec un trouble autistique tandis que seul un enfant sur 150 l'était en l'an 2000. L'augmentation provient en partie d'une meilleure compréhension et d'une meilleure détection de ces maladies, mais les changements environnementaux semblent également clairement jouer un rôle.